L’Éthiopie stérilise la mouche tsé-tsé

Publié le 13 mars 2007 Lecture : 1 minute.

Initiée en 1997 à Zanzibar, la lutte contre la maladie du sommeil par la technique de l’insecte stérile (TIS), c’est-à-dire par l’éradication de la mouche tsé-tsé, s’étend à l’Éthiopie. Début février, le premier centre d’élevage de mouches rendues stériles par irradiation a été inauguré près d’Addis-Abeba dans le cadre d’un projet financé par l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) et le Fonds des Nations unies pour l’alimentation (FAO).

Principal fléau d’Afrique centrale dans les années 1990, devant le sida, la maladie du sommeil menace toujours près de 60 millions d’Africains dans trente-sept pays et continue de tuer 500 000 personnes chaque année. Aucun vaccin n’existe à ce jour, et les traitements sont peu efficaces. 80 % des personnes contaminées ne survivent pas. Le bétail est également touché (3 millions de têtes succombent chaque année), provoquant ainsi des pénuries alimentaires importantes. Le manque à gagner annuel est estimé à 4,5 milliards de dollars.
Le projet de 1997 a donné des résultats plus que concluants. En exterminant la mouche qui propage le parasite responsable de la maladie, le trypanosome, la production de lait a triplé en six ans. Et le nombre de bufs a doublé.
L’expérience éthiopienne se déroule en partenariat avec l’Académie slovaque des sciences de Bratislava qui fournit les mouches reproductrices et forme des chercheurs éthiopiens, tanzaniens et kényans. Si l’extermination du fléau au moyen de la TIS est moins chère que le traitement chimique, il exige toutefois des organismes publics une surveillance et un suivi accrus sur une longue période.

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