Présidentielle au Congo : Sassou, Kolélas, Dzon… tiercé dans l’ordre ?
Quelque 2,5 millions d’électeurs sont appelés aux urnes ce dimanche. Entre un paysage politique écrasé par la toute puissance de Denis Sassou Nguesso et de son parti, le retrait de la candidature du chef de file de l’opposition et les liens qui ont pu exister entre le président sortant et ses principaux concurrents, pour les Congolais, les jeux semblent déjà faits.
![Mathias Dzon, Denis Sassou Nguesso, et Guy Brice Parfait Kolelas, candidats à la présidentielle du 21 mars 2021 au Congo. © Photomontage : Vincent Fournier/JA ; Chesnot/Getty Images ; STEEVE RODRIC POUR JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/03/18/jad20210318-ass-congo-elections-sassou-kolelas-nzon.jpg)
Mathias Dzon, Denis Sassou Nguesso, et Guy Brice Parfait Kolelas, candidats à la présidentielle du 21 mars 2021 au Congo. © Photomontage : Vincent Fournier/JA ; Chesnot/Getty Images ; STEEVE RODRIC POUR JA
Pressenti pour diriger la mission de l’Union africaine chargée d’observer le déroulement de l’élection présidentielle du 21 mars au Congo, l’ancien Premier ministre djiboutien Dileita Mohamed Dileita est un grand habitué de l’exercice (il a conduit une demi-douzaine de missions de ce type, notamment en Côte d’Ivoire il y a cinq mois et au Congo, déjà, en 2016) et il n’a a priori guère de souci à se faire. Suspendue pendant 48 heures pour permettre aux forces de l’ordre et aux militaires de voter par anticipation – une disposition inédite et critiquée par l’opposition – la campagne électorale s’achève en effet dans le calme et avec un engouement étonnamment croissant, inversement proportionnel au déficit de compétition sur le papier.
Si, pour nombre de Congolais, les jeux sont quasiment faits en faveur du sortant Denis Sassou Nguesso (DSN), ni la disproportion des moyens mis en œuvre pendant la campagne, ni le contrôle exercé par le pouvoir sur les médias et l’administration publics, ni les doutes quant à l’indépendance de la Commission électorale (autant de justificatifs réels ou supposés mis en avant par la fraction de l’opposition prônant le boycott du scrutin) ne paraissent avoir convaincu la grande majorité des Congolais de déserter les urnes.
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