Air Afrique : ces pilotes africains défricheurs du ciel international (2/6)
« Il était une fois Air Afrique » (2/6). Ajavon, Moussa, Tépé… Si des commandants de bord africains ont piloté les appareils d’Air Afrique dès les années 1960, il faudra attendre 1998 pour qu’une femme, la Congolaise Adine Ossebi, occupe le poste.
Il était une fois Air Afrique
Comment Air Afrique est-elle née ? Pourquoi a-t-elle fait faillite ? Que sont devenus ses lignes, ses employés, ses dirigeants ? Pourrait-elle renaître ? Jeune Afrique a mené l’enquête.
Si les premiers équipages d’Air Afrique sont étrangers – en grande partie français – l’africanisation, du bas de l’échelle aux plus hautes fonctions, est l’un des chevaux de bataille de la compagnie.
Pape Sow Thiam, ex-directeur général du groupe, et directeur technique dans les années 1980, raconte ainsi avoir fait chaque année au mois de mai la tournée des écoles d’ingénieur françaises pour y repérer les jeunes Africains prochainement diplômés. Ceux-ci se voyaient proposer un entretien, et éventuellement un emploi.
Alexis Ayayi Ajavon, le premier des pionniers
Mais au poste sans doute le plus prestigieux de commandant de bord, c’est un Togolais, Alexis Ajavon, qui restera le pionnier. Diplômé de l’Enac Toulouse et titulaire du brevet français de pilote de ligne, il fut le premier Africain commandant de bord sur long courrier (DC-8).
Ajavon a fait toute sa carrière à Air Afrique
Né à Conakry le 18 novembre 1929, il fait ses études secondaires et entame des études supérieures en France avant d’entrer dans l’aviation militaire en 1953. Après avoir suivi un entraînement de pilote militaire au Canada, il revient encore dans l’Hexagone et sert durant six ans dans l’armée de l’air. Son brevet de pilote de bombardement en poche, il se tourne vers l’aviation civile en 1961, et rejoint Air Afrique dès 1964.
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