Chine : le pouvoir des « trois Xiao »

Publié le 13 mars 2007 Lecture : 1 minute.

Les réserves en devises de la Chine ont été multipliées par cinq en cinq ans. Aujourd’hui, elles dépassent 1 000 milliards de dollars (1 066 milliards au 31 décembre 2006), soit 20 % du total mondial. Elles sont alimentées par les recettes d’exportations et les investissements étrangers : la Banque populaire de Chine rachète dollars, yens et euros aux exportateurs et aux investisseurs. En échange, elle leur donne de la monnaie locale, le yuan. Ces devises sont ensuite placées à l’étranger notamment dans les bons du Trésor américains (environ 600 milliards de dollars) et des obligations en euros (200 milliards). Cette gestion prudente procure un rendement d’environ 4 % par an. Elle est du ressort de trois femmes : Wu Xiaoling (vice-gouverneure), Hu Xiaoian (vice-gouverneure) et Zhang Xiaohui (directrice générale). On les appelle les « trois Xiao », même si aucun lien de parenté ne les lie. Leur pouvoir est actuellement sur la sellette au sein de l’Assemblée nationale populaire, réunie à Pékin du 5 au 15 mars. Car, selon les critiques, elles peuvent doubler le rendement et aider ainsi le gouvernement à tripler le budget de l’Éducation et à réduire la pauvreté. Le revenu moyen des citadins est trois fois plus élevé que celui des ruraux, qui représentent les deux tiers de la population. Mais aucune suspicion ne pèse sur les « trois Xiao » : elles gagnent environ 500 dollars par mois, six fois moins que les cadres supérieurs des autres banques étatiques du pays.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires