BCIA, l’autre procès

Publié le 13 mars 2007 Lecture : 1 minute.

Moins médiatisé que le procès Khalifa, celui de la Banque commerciale et industrielle d’Algérie (BCIA), qui s’est achevé le 27 février à Oran après un mois d’audiences, n’en a pas moins été révélateur des graves dysfonctionnements du secteur bancaire algérien. À l’origine de l’affaire : des traites escomptées par la BCIA et avalisées par des agences de la Banque extérieure d’Algérie (BEA) au profit de petits commerçants et d’importateurs clients du premier de ces établissements. Lancée en avril 2003 à la suite d’une plainte de la BEA, l’enquête a permis de découvrir une vaste escroquerie portant sur des opérations d’importation fictives. Une expertise judiciaire a estimé le montant du préjudice subi par la BEA à 13 milliards de dinars (140 millions d’euros).
Poursuivis pour dilapidation de fonds publics, complicité de faux et usage de faux, une cinquantaine de prévenus ont défilé à la barre. En fuite à l’étranger et jugés par contumace, Ahmed Kharoubi, l’ancien directeur de l’établissement, et Mohamed Ali, l’un de ses fils, ont été condamnés à dix ans d’emprisonnement et à une amende de 1 million de dinars (10 700 euros) chacun. Parmi les autres accusés, trois ont écopé de sept ans de prison et deux autres de six ans. Trente-trois ont été condamnés à des peines comprises entre un et huit ans. Cinq ont été acquittés.

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