Maroc : bénéfices record pour BMCE Bank
BMCE Bank a engrangé un bénéfice net de 1,2 milliard de dirhams en 2013. Un record pour le groupe bancaire marocain, dont près de la moitié des revenus provient désormais de ses filiales africaines.
Othman Benjelloun est un homme heureux. Lors de la présentation des résultats annuels de son groupe, lundi 24 mars, à Casablanca, le PDG de BMCE Bank est venu avec deux bonnes nouvelles. Une première, plutôt insolite : la maquette du futur siège de son groupe à la cité de l’air d’Anfa (zone qui abritera les activités de Casablanca Finance City), conçu en forme de… fusée ! « Nous avons choisi de le concevoir sous forme de fusée pour qu’elle nous porte vers de nouveaux espaces », a expliqué fièrement Othman Benjelloun. Cette tour de 35 étages abritera d’ici à 2016 toutes les activités du holding FinanceCom : banque, assurance, télécoms…
Résultats mirobolants
Deuxième bonne nouvelle : les résultats mirobolants de la banque. BMCE a en effet dégagé en 2013 un résultat net part du groupe de 1,2 milliard de dirhams (106 millions d’euros), soit une progression de 33 % par rapport à l’exercice 2012. « Du jamais vu depuis la création de la banque il y a 50 ans », a commenté Brahim Touimi Benjelloun, directeur général délégué de BMCE. Toutes les branches d’activité du groupe ont contribué à ce bénéfice record. Au Maroc, la banque a relevé ses bénéfices de 55 %.
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En Afrique, les bénéfices des filiales du groupe (Bank Of Africa, Banque du Mali et Congolaise de Banques) ont amélioré leurs résultats de 25 %, contribuant désormais à plus de 41 % des bénéfices consolidés du groupe. Un autre motif de fierté pour le management du groupe. Ces bénéfices inédits découlent d’un produit net bancaire de 9,9 milliards de dirhams, en progression de 10 % par rapport à 2012.
Montée des impayés
Seule ombre au tableau : la montée des risques. La banque a clôturé l’exercice avec un stock de provisions qui dépasse les 6 milliards de dirhams, soit 1,2 milliard de plus que l’année précédente. Des provisions dont la majeure partie provient de l’activité au Maroc. « Tout le secteur bancaire marocain est concerné par cette montée des risques. Cela est dû aux difficultés que connaissent certains secteurs de l’économie », a expliqué le directeur financier du groupe, Driss Benjelloun, qui préfère malgré tout positiver : « Ces provisions sont lourdes certes, mais c’est autant d’argent à collecter à l’avenir », lance-t-il. Voilà qui promet une politique de recouvrement plus agressive pour les années à venir. Les mauvais payeurs n’ont qu’à bien se tenir.
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