Fibre optique en RDC : le groupe de Strive Masiyiwa à mi-parcours
Après avoir posé 2 500 km de fibre optique dans l’ouest du pays, Liquid Intelligent Technologies, filiale du groupe zimbabwéen Econet Wireless, compte déployer un nouveau réseau de 4 000 km entre le centre-sud et l’est de la RDC.
Kinshasa, Kikwit, Kananga, Muanda, Mwene-Ditu, Kolwezi, Lubumbashi… Toutes ces villes ont pour point commun d’être désormais desservies par le réseau de 2 500 km de fibre optique posé par Liquid Intelligent Technologie (LIT) en RDC.
Ce groupe, précédemment connu sous le nom de Liquid Telecom, est une filiale du groupe zimbabwéen Econet Wireless, du tycoon Strive Masiyiwa. Son nouveau nom doit ancrer le virage stratégique de l’entreprise, qui ajoute désormais l’informatique et la cybersécurité à la télécommunication, a précisé Michel Hebert, son directeur général, lors d’un face à face avec la presse à Kinshasa.
Une seconde ligne est en cours de construction. Longue de 4000 km, elle doit relier la partie centre-sud à l’est de la RDC. Avec ces deux lignes, la RDC devient le 14e pays membre du réseau « One Africa », qui totalise plus de 73 000 km de fibre optique sur le continent, du Cap en Afrique du Sud à Dar-es-Salam en Tanzanie, ou à Lubumbashi.
Le « choix du réalisme »
Bien que l’infrastructure de communication soit juridiquement du ressort de la publique Société congolaise des postes et télécommunications (SPTC), pour Augustin Kibassa, le ministre congolais des Postes, Télécommunication et Nouvelles technologies de l’information et de la communication, a fait savoir lors de l’inauguration du nouveau réseau que le gouvernement avait accordé une dérogation au public LIT pour lui permettre de construire ce backbone.
« La RDC n’a que 4 000 km de réseau alors que le besoin est de 50 000 km. Nous avons fait le choix du réalisme pour faire avancer le pays », a expliqué le ministre.
Pour rappel, avec ses 2,3 millions de kilomètres carrés et ses 90 millions d’habitants,la RDC se classe au 145e rang mondial pour l’accès à l’internet, avec un taux de pénétration de moins de 50 % pour la téléphonie cellulaire et une couverture de l’étendue du pays estimée à 30 %.
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