Les mourides, une confrérie plus que jamais au centre du jeu politique au Sénégal

Ces dernières semaines, les confréries ont joué un rôle clé dans l’apaisement du pays, rappelant une fois de plus leur rôle d’acteurs politiques incontournables.

La grande mosquée de Touba, le 28 octobre 2018. © SEYLLOU/AFP

La grande mosquée de Touba, le 28 octobre 2018. © SEYLLOU/AFP

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Publié le 27 mars 2021 Lecture : 6 minutes.

Touba n’a jamais été une ville comme les autres. Les évènements, pourtant inédits, de ces dernières semaines l’ont une nouvelle fois démontré. Quand début mars, à la suite de l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko accusé de viols, Dakar, Thiès, Saint-Louis ou Ziguinchor se soulèvent, la deuxième plus grande agglomération du pays, située à 200 km à l’est de la capitale, reste étonnamment calme. Berceau du mouridisme, la confrérie d’obédience soufi créée en 1883 par Cheikh Ahmadou Bamba, Touba a respecté à la lettre les consignes de Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, l’actuel khalife général. Aucune manifestation n’est venue troubler la sérénité de la ville sainte.

Touba a pourtant suivi de près cette explosion de colère. Le 12 mars, neuf jours après l’arrestation d’Ousmane Sonko, cinq émissaires convoqués « en urgence » par le khalife sont dépêchés à Dakar. Car si la situation s’est apaisée depuis la libération du président du parti Pastef, le 8 mars, les tensions restent vives. Le 13, le Mouvement de défense de la démocratie (M2D) a d’ailleurs appelé à une grande manifestation pacifique. Pacifique… mais à haut risque.

Émissaires

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