Congo : Guy-Brice Parfait Kolélas n’a pas été empoisonné, selon les résultats de l’autopsie
Les résultats de l’autopsie diligentée par la justice française après la mort de l’opposant, candidat à la présidentielle face à Denis Sassou Nguesso, écartent la thèse de l’empoisonnement.
Guy-Brice Parfait Kolélas est bien décédé du Covid-19. Le Parquet de Bobigny, qui s’était immédiatement autosaisi du dossier après le constat de la mort de l’opposant congolais à bord de l’avion médicalisé qui venait de l’évacuer sur Paris dans la nuit du 21 au 22 mars, a rendu ses conclusions moins de 48 heures plus tard.
Selon les investigations conduites par l’Institut médico-légal de Paris, « les poumons de Guy-Brice Parfait Kolélas étaient très altérés. L’autopsie a conclu à une insuffisance cardio-respiratoire due à une pneumopathie diffuse sévère », et la contamination au virus SARS-COV-2 est « confirmée par la virologie moléculaire ».
Rumeurs d’empoisonnement
Le communiqué, daté du 23 mars, vient donc mettre un terme aux rumeurs d’empoisonnement du leader de l’Union des démocrates humanistes – YUKI (UDH – YUKI) et candidat aux dernières élections présidentielles, qui circulaient au sein de la diaspora et des différents courants de l’opposition congolaise ces derniers jours.
Des publications relayées des centaines de fois affirmaient ainsi qu’il avait été victime d’un empoisonnement au « polonium » et affirmaient pour plusieurs d’entre-elles, à tort, s’appuyer sur les conclusions du rapport de l’Institut médico-légal de Paris. Certains affirmaient même que Guy-Brice Parfait Kolélas était déjà mort au moment de monter dans l’avion.
Le communiqué du parquet de Bobigny précise en outre que le vol a effectué deux escales, l’une au Tchad, l’autre en Algérie et que c’est lors du dernier décollage que « l’état de santé de Guy-Brice Parfait Kolélas s’est aggravé ». Le parquet précise encore que le décès de ce dernier a « été constaté le 22 mars 2021 à 1 heures 40 alors que l’avion qui le transportait depuis Brazzaville avait atterri à 1 heures 35 à l’aéroport de Paris-Le Bourget ». Le parquet précise enfin qu’étaient présents à bord un médecin sanitaire et un « médecin de famille » de l’opposant.
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