La traque des « fonds vautours »
L’activisme des fonds vautours – ces créanciers américains qui ont racheté à vil prix une partie de la dette congolaise avant de saisir les tribunaux pour se la faire rembourser avec une plus-value considérable – continue d’empoisonner les autorités de Brazzaville. Des procédures sont en cours, à New York et à Paris, qui pourraient à terme déboucher sur la saisie des comptes et cargaisons à l’étranger de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), à condition que la justice considère que cette dernière est bien une émanation de l’État congolais, ce que Brazzaville conteste.
Une curieuse alliance contre-nature s’est ainsi mise en place entre ces fonds (notamment Kensington et Walker), des ONG comme Global Witness spécialisée dans la transparence des revenus pétroliers et une partie de l’opposition congolaise. Tous font des gorges chaudes des dépenses et factures d’hôtel de la présidence du Congo, qu’ils se procurent auprès des établissements fréquentés par les délégations officielles en mission à l’étranger. Parmi les destinataires de ces documents figure notamment le patron de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz. Ce qui pourrait avoir certaines conséquences négatives quant à l’examen du dossier Congo devant le board de la Banque, en mars prochain.
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