Un intermédiaire nommé Wade
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Abdoulaye Wade a discrètement contribué à l’amélioration des relations américano-libyennes. En marge du dernier sommet de l’Union africaine (à la mi-juillet 2003, à Maputo), Mouammar Kadhafi a en effet demandé à son homologue sénégalais, qui avait reçu George W. Bush quelques jours plus tôt à Dakar, d’intercéder en sa faveur auprès de l’administration américaine. « Je souhaiterais que les Américains m’envoient quelqu’un avec qui je puisse discuter sans intermédiaire du contentieux entre nos deux pays », lui a expliqué le Guide. Dans un premier temps, Wade s’est heurté à un refus poli mais catégorique de la Maison Blanche, qui lui a suggéré de se méfier de la « mauvaise foi » de Kadhafi. Mais le chef de l’État sénégalais, qui s’est rendu trois fois à Tripoli (dont une en visite officielle) au cours des cinq derniers mois de l’année dernière, est revenu à plusieurs reprises à la charge, notamment lors de ses entretiens téléphoniques désormais mensuels avec Bush. Ce dernier a fini par céder, précisant qu’il reviendrait au Premier ministre britannique Tony Blair de superviser d’éventuelles discussions.
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