Macky Sall a-t-il voulu le report des élections locales ?

Les élections locales, qui devaient se tenir en juin 2019, n’auront finalement pas lieu avant le début de l’année 2022. L’opposition soupçonne une volonté délibérée du pouvoir de décaler l’ensemble du calendrier électoral jusqu’à la présidentielle de 2024.

Dans un bureau de vote de Dakar, lors de la présidentielle de 2019 (illustration). © REUTERS/Sylvain Cherkaoui

Dans un bureau de vote de Dakar, lors de la présidentielle de 2019 (illustration). © REUTERS/Sylvain Cherkaoui

MARIEME-SOUMARE_2024

Publié le 1 avril 2021 Lecture : 5 minutes.

Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ? Pour la troisième fois, l’Assemblée nationale s’apprête à voter ce vendredi 2 avril le report des élections locales, annoncé lors du dernier conseil des ministres. Le scrutin devrait donc se dérouler courant février 2022. Donc avec près de trois ans de retard. Les conseillers départementaux et municipaux élus le 29 juin 2014, toujours en poste, verront leur mandat prolongé jusqu’au prochain vote. De quoi faire bondir l’opposition et la société civile.

Les deux reports précédents – initialement prévu en juin 2019, le scrutin avait déjà été renvoyé à novembre 2019, puis à mars 2021 –, avaient pourtant été validés par l’opposition. Mais cette fois, le glissement du calendrier ne passe pas. Le 25 mars, le Front de résistance nationale (FRN) dénonçait ainsi des « lenteurs administratives » qui relèveraient de « la seule et unique responsabilité du pouvoir ».

Pandémie et divergences

« Nous avons le sentiment que le gouvernement fait traîner les choses et cherche à tout prix à retarder les élections. Quand nous l’avons compris, nous avons tapé du poing sur la table », explique Moctar Sourang, coordonnateur du FRN et représentant de l’opposition lors du dialogue national.

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