Le chemin d’israël

Publié le 12 janvier 2004 Lecture : 1 minute.

La Libye va-t-elle nouer des relations diplomatiques avec l’État hébreu ? Ce n’est désormais plus impossible. Le 7 janvier, les médias israéliens ont rapporté que le colonel Kadhafi a dépêché, le 23 décembre, à Paris, l’un de ses principaux conseillers pour y rencontrer un haut responsable israélien, Ron Prosor, conseiller politique de Silvan Shalom, chef de la diplomatie de l’État hébreu. L’émissaire libyen aurait transmis aux Israéliens le message suivant : « Nous pouvons envisager une coopération économique et commerciale entre nos deux pays. Et pourquoi pas plus si vous parvenez à conclure un accord de paix avec les Palestiniens. » Interrogés au sujet de ces contacts, des officiels israéliens ont confirmé avoir reçu récemment des messages « agréables à entendre » de la part de Kadhafi. « Nous savons de plusieurs sources, ont-ils ajouté, qu’un changement radical s’est produit chez lui à propos d’Israël. » L’ancien ministre et député travailliste Ephraïm Sneh a indiqué, de son côté, avoir rencontré, en août dernier, à Londres, Seif el-Islam Kadhafi, en compagnie d’un député du parti Shinoui, Ilan Shalgi. « Mon impression, confie Sneh, est que Kadhafi a d’ores et déjà pris une décision stratégique ; il n’est pas homme à faire les choses à moitié, il ira jusqu’au bout. »
Hassouna Chaouch, adjoint du ministre libyen des Affaires étrangères, s’est empressé de mettre en doute l’authenticité de ces informations. Un démenti qui traduit la gêne des autorités libyennes face à l’ébruitement de l’affaire, alors qu’elles avaient exigé le secret le plus total. En Israël, le cabinet d’Ariel Sharon et le département des Affaires étrangères s’accusent mutuellement d’être à l’origine des fuites…

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires