3 questions à Moulay Hafid Elalamy
Président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM)
Publié le 12 décembre 2006 Lecture : 1 minute.
Jeune Afrique : Quel est l’avenir de l’offshoring au Maroc ?
Moulay Hafid Elalamy : Jusque-là, l’offshoring a connu une évolution intéressante mais qui est en train de se transformer. Nous avons pris conscience que pour garantir la pérennité de cette activité nous devons offrir des services à forte valeur ajoutée. Il faut proposer à nos clients une qualité de prestations égale ou supérieure à celle des concurrents. Tout cela, bien sûr, avec un coût réduit.
Disposerez-vous de toutes les ressources humaines nécessaires ?
Bien sûr, le recrutement de personnes qualifiées fera incontestablement la différence auprès des clients. L’autre élément important est le filtrage des transferts d’activités : la qualité des ressources humaines garantit une relation durable. Les délocalisations sauvages, à n’importe quel prix, n’ont pas d’avenir. En outre, le patronat maghrébin réfléchit à une action commune. Dans les années à venir, il faudra organiser et structurer l’offshoring dans toute la région. Certes, le Maroc a pris une longueur d’avance, mais nous sommes ouverts à des transferts de savoir-faire entre pays voisins. Le combat n’est pas essentiellement maghrébin mais mondial. Aujourd’hui, nous sommes plus chers que des pays comme l’Inde ou la Chine, il nous faut donc trouver le meilleur positionnement pour les concurrencer. L’avenir est au rapprochement, et les patrons de l’UMA [Union du Maghreb arabe] tâchent d’y uvrer.
Pensez-vous que le gouvernement Jettou fait du bon travail dans ce cadre ?
Le projet Émergence auquel a collaboré la CGEM est remarquable. Cette coopération a permis de déterminer des zones offshore comme Casashore, qui est en cours de finalisation à Casablanca, avec des avantages comparatifs importants. Incontestablement, un vrai travail de fond a été effectué.
