Violences à Benghazi : Haftar perd-il le contrôle de ses forces ?
L’explosion des violences à Benghazi marque la perte de contrôle de Khalifa Haftar sur l’Armée nationale libyenne (ANL). Constituée par des alliances tribales et des milices, l’ANL se morcèle au moment où son patron est fragilisé.
Exactions, assassinats, enlèvements… la capitale de la Cyrénaïque, Benghazi, est en proie à une recrudescence de violences depuis mi-mars. Le 18 mars, une douzaine de corps criblés de balles ont été retrouvés dans la ville. Six jours plus tard, c’est Mahmoud al-Werfalli, haut-commandant au sein de l’Armée nationale libyenne (ANL) de Khalifa Haftar qui est assassiné dans sa voiture aux côtés de son cousin. Le 25 mars, Hanine al-Abdaly, fille de l’avocate Hanane Baraasi assassinée en pleine rue en novembre dernier à Benghazi, est enlevée. Cette dernière avait été accusée par le colonel Ali Madi, chef du parquet militaire de Benghazi lié à l’ANL d’être impliquée dans le meurtre de Werfalli avec Mohamed Abdeljalil Saad.
Effritement de l’ANL
Cette flambée de violences dans l’Est libyen échappe à la maîtrise du nouveau Gouvernement d’union nationale (GNU). Comme à celle de Khalifa Haftar, pourtant en charge de la sécurité de la région. Mais le maréchal a vu son autorité s’effriter après l’échec de son offensive contre Tripoli en juin 2020. Certains de ses alliés étrangers, comme l’Égypte, ont redéfini leur soutien tandis que le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a opté pour une sortie de crise politique. Malgré les images de manœuvres militaires de la brigade 106 diffusées le 29 mars, l’Armée nationale libyenne (ANL) de Khalifa Haftar, qui mêle anciens militaires et miliciens, semble se morceler.
Werfalli défiait le système Haftar à Benghazi. Mais il n’était guère le seul, loin de là
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