Maroc : que cache la disgrâce de Mustapha Bakkoury ?
À la tête de Masen depuis plus de dix ans, le président de la région Casablanca-Settat est sous le coup d’une enquête pour mauvaise gestion sur fond de retards des projets solaires du royaume.
L’horizon s’assombrit pour Mustapha Bakkoury, le patron de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen) et président de la région Casablanca-Settat. Lundi 29 mars, alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol pour les Émirats arabes unis afin d’assister aux préparatifs de l’Exposition universelle Dubaï 2020, le dirigeant, également commissaire général du pavillon marocain, a été empêché de quitter le territoire.
Si aucun communiqué officiel n’a pour l’heure donné les raisons de cette décision, de très bonnes sources indiquent à Jeune Afrique qu’elle a été prise par le parquet le 23 mars après l’ouverture d’une enquête visant Mustapha Bakkoury pour mauvaise gestion et malversations dans le cadre de ses fonctions à la tête de Masen. Une affaire qui doit engendrer sa convocation la semaine prochaine à la brigade financière.
Alors que la presse marocaine évoquait également des soupçons « d’intelligence avec un État étranger » en l’occurrence avec l’Allemagne, ces mêmes sources précisent qu’il s’agit plutôt d’une suspicion de favoritisme vis-à-vis d’intérêts allemands. Des accusations en forme de couperet alors que le roi Mohammed VI a érigé la reddition des comptes en priorité et que Rabat est en froid, depuis début mars, avec Berlin.
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