Gervais Koffi Djondo

Ancien ministre togolais et président de la SPCAR

Publié le 12 décembre 2006 Lecture : 2 minutes.

Cofondateur et président honoraire du groupe Ecobank, l’ancien ministre togolais Gervais Koffi Djondo veut créer un nouveau pavillon africain. Président de la Société de promotion de la compagnie aérienne régionale (SPCAR), il est aujourd’hui à la tête d’un pôle d’investisseurs privés et publics qui veulent combler le vide laissé par la disparition d’Air Afrique en 2002.

Jeune Afrique : Où en est votre projet de création d’une compagnie aérienne africaine ?
Gervais Koffi Djondo : Les études de faisabilité sont terminées. Le conseil d’administration de la SPCAR a décidé, le 7 septembre, d’élaborer une version du projet destinée aux partenaires financiers stratégiques. La SPCAR a été créée avec la BIDC [Banque d’investissement et de développement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest], la BOAD [Banque ouest-africaine de développement] et le groupe Ecobank. Depuis, elle travaille sur l’étude, la promotion et le lancement de cette compagnie.
Quand sera-t-elle opérationnelle ?
Aucune date précise n’est encore arrêtée. Mais si tout va bien, le premier vol commercial sera inauguré courant 2007.
Êtes-vous optimiste sur la réunion des fonds nécessaires ?
Absolument. Le projet coûtera entre 100 à 150 millions de dollars. Nous aurons des investisseurs de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique du Sud, des institutionnels, des privés, et même des fonds d’investissements. D’ici à la fin de l’année, tout sera prêt. Nous présenterons le document final pour la mobilisation des capitaux. La compagnie pourra être créée. Pour le siège, nous avons élaboré un cahier des charges. Le choix se fera en fonction de l’infrastructure des pays candidats.
Avez-vous retenu les leçons de l’échec d’Air Afrique ?
Nous avons effectivement pris en considération l’expérience d’Air Afrique. Il faut rappeler que cette compagnie n’avait pas d’abord des problèmes financiers, mais de gestion. Il y avait intrusion des États. Notre projet à nous est un projet privé.
Comment pensez-vous affronter la concurrence ?
Nous voulons que le passager africain ait la possibilité de choisir le pavillon, les services et les prix. Actuellement, les tarifs pratiqués sur l’Afrique subsaharienne sont les plus chers du monde. Les compagnies européennes détiennent 70 % à 80 % de parts de marché. Elles réalisent d’excellents bénéfices, mais les prestations sur leurs lignes africaines sont inférieures à celles qu’elles offrent sur les lignes européennes, asiatiques et américaines. Mon message est clair : il faut que ces compagnies comprennent qu’il vaut mieux avoir en face de soi une compagnie africaine solide, dirigée par des professionnels, qu’une multitude de petites.

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