Soumia Salhi: « Un pas dans la bonne direction »

Membre de la direction de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA).

Publié le 12 octobre 2004 Lecture : 1 minute.

Jeune Afrique/l’intelligent : Approuvez-vous le projet de réforme du code de la famille ?
Soumia Salhi : Il reste inégalitaire, mais supprime les dispositions les plus injustes
pour les femmes. C’est un progrès.
J.A.I. : Répond-il aux attentes des Algériennes?
S.S. : Le code actuel réprime toute pratique sociale qui s’éloigne du modèle traditionnel. Avec la suppression du tutorat et de l’obéissance au mari, ainsi que la possibilité donnée aux femmes de divorcer, l’étau se desserre. Hélas ! on se contente de réglementer la polygamie et la répudiation, alors qu’il faudrait les abroger.
J.A.I. : Pourquoi l’Algérie est-elle à la traîne par rapport au Maroc et à la Tunisie ?
S.S. : C’est d’autant plus déplorable que c’est en Algérie que l’émergence des femmes est le plus spectaculaire. Cela dit, l’émulation est une bonne chose, quelles qu’en soient les
motivations. Le problème du pouvoir est que la mise en place d’espaces démocratiques
s’accompagne d’une expression plus pressante des courants conservateurs. D’où un certain nombre de reculs lors de chaque échéance électorale.

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