Présidentielle au Bénin : Patrice Talon toujours sûr du « coup K.O. », malgré les tensions

Tandis que des violences ont éclaté dans plusieurs localités du nord du pays, les partisans de Patrice Talon assurent qu’il s’agit d’un phénomène « circonscrit » qui n’aura pas d’incidence majeure sur le déroulement du scrutin.

Des affiches de campagne du président sortant Patrice Talon et de sa colistière Mariam Talata (en haut) ainsi que celle de son opposant Corentin Kohoue et de son colistier Irenée Agossa (en bas) à Cotonou le 8 avril 2021. © PIUS UTOMI EKPEI/AFP

Des affiches de campagne du président sortant Patrice Talon et de sa colistière Mariam Talata (en haut) ainsi que celle de son opposant Corentin Kohoue et de son colistier Irenée Agossa (en bas) à Cotonou le 8 avril 2021. © PIUS UTOMI EKPEI/AFP

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Publié le 10 avril 2021 Lecture : 7 minutes.

« Coup K.O. » ou chaos électoral ? C’est, en substance, les deux visions antagonistes que proposent les deux pôles du spectre politique béninois, à la veille du premier tour de la présidentielle du 11 avril. Les partisans du président sortant, candidat à un second mandat, espèrent que l’élection sera « pliée » dès dimanche soir, et que le ticket Patrice Talon-Mariam Chabi Talata l’emportera largement face aux concurrents Alassane Soumanou-Paul Hounkpè et Corentin Kohoué-Irénée Agossa. La frange radicale de l’opposition, dont une large partie des leaders vit à l’extérieur du pays, continue en revanche d’assurer que le scrutin ne se tiendra pas dans de bonnes conditions.

Contradictoires également, les analyses des violences qui ont éclaté à Savè, jeudi 8 avril, entre manifestants et forces de l’ordre. Dès mardi, cette ville réputée acquise à l’ancien président Thomas Boni Yayi a été le théâtre de manifestations, au lendemain de l’appel lancé par les opposants à investir les rues pour réclamer le départ de Patrice Talon et la libération de Reckya Madougou, candidate du parti Les Démocrates recalée par la Commission électorale nationale autonome (Cena), placée en détention préventive pour des faits présumé de « financement du terrorisme ».

Savè, épicentre des violences

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