Maroc : pourquoi Benkirane n’a renoncé à rien (ou presque)
Leader incontesté du parti islamiste PJD, l’ancien chef du gouvernement semble avoir renoncé à la politique politicienne. Jusqu’à quel point ?
![Abdelilah Benkirane, alors chef du gouvernement marocain, au Parlement, à Rabat, le 9 juillet 2014. © Fadel Senna/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/04/12/jad20210412-mmo-maroc-benkirane.jpg)
Abdelilah Benkirane, alors chef du gouvernement marocain, au Parlement, à Rabat, le 9 juillet 2014. © Fadel Senna/AFP
Dans la jungle politicienne, le lion n’est pas mort : il bouge encore. Les récents faits et gestes d’Abdelilah Benkirane — le gel de son adhésion au parti de la Lampe et ses sorties contre la légalisation du cannabis — sont-ils cependant les ultimes soubresauts d’un animal politique à l’agonie ?
Dans cet univers impitoyable, certains considèrent la star du Parti justice et développement (PJD), qui fut chef du gouvernement de 2011 à 2017, comme un has been.
Limogé
Benkirane a en effet encaissé bien des coups : limogé par Mohammed VI en mars 2017 six mois après avoir été démocratiquement élu, il a ensuite été trahi par ses « frères », qui lui ont préféré Saâdeddine El Othmani comme chef du PJD.
Plutôt que de le soutenir, ses “frères” ont préféré préserver leurs propres carrières
À l’époque, le politologue Mohamed Tozy estimait « qu’une scission [du parti] aurait été probable si Benkirane avait effectué un troisième mandat » de secrétaire général. Autrement dit, Benkirane, en conflit quasi-ouvert avec le Palais et « gardien » de la ligne originelle du PJD, était non seulement devenu gênant pour ses adversaires, mais aussi pour les siens.
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