Saadi revient dans la partie

Publié le 11 septembre 2006 Lecture : 1 minute.

Il y a peu, Saadi Kadhafi, le fils du « Guide », ne jurait que par le ballon rond. Le 4 septembre, l’ex-footballeur jet-setteur, plutôt réputé pour ses frasques, a annoncé la création d’une zone franche à la frontière avec la Tunisie. Cette « Voie vers l’avenir » – c’est son nom – se veut une cité résolument moderne avec résidences de luxe, bureaux, succursales de banques étrangères, port de plaisance, héliport et petit aérodrome. Située à Zwara Abou Kammach, à 170 km au nord-ouest de Tripoli, cette nouvelle ville d’affaires devrait coûter, selon des proches de Saadi, la bagatelle de 3 milliards de dollars et s’étendre sur plusieurs hectares. La construction de ce mégaprojet doit débuter dans les prochains mois. Le président du conseil d’administration, qui n’est autre que Saadi, a d’ores et déjà lancé un appel aux investisseurs locaux et étrangers.
Après avoir mis fin, à 32 ans, à une carrière de footballeur peu reluisante – en deux ans en Italie, il n’aura joué que quinze minutes et aura écopé d’une suspension pour dopage -, celui qu’on surnomme le « Hooligan » pour avoir provoqué une fusillade mortelle dans un stade de Tripoli a choisi de « se consacrer à l’avenir de son pays ». Promu patron des forces spéciales libyennes, son sens des affaires – il détient, entre autres, 7,5 % de la Juventus Turin, via la Libyan Arab Foreign Investment Company (Lafico) – a vite repris le dessus. À travers cette initiative et bien d’autres, comme l’ouverture d’une zone industrielle et d’une zone franche dans la région de Misrata, à 250 km à l’est de Tripoli, la Libye cherche aussi à donner une autre image, celle d’un pays définitivement engagé sur le chemin de l’ouverture économique.

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