Piques de politiques

Publié le 11 septembre 2006 Lecture : 1 minute.

La guerre froide n’empêchait pas le président américain Richard Nixon de faire à Moscou des visites très médiatisées. Le réchauffement des relations entre l’Amérique et la Russie n’empêche pas les présidents actuels, George W. Bush et Vladimir Poutine, de se lancer des petites piques lorsqu’ils se rencontrent.
À la conférence de presse organisée lors du dernier voyage du président Bush, celui-ci a dit à propos de son homologue : « Je lui ai fait part de mon désir de promouvoir un changement institutionnel dans certaines parties du monde, comme en Irak, qui a renoué avec la liberté de la presse et la liberté religieuse. Je lui ai dit que beaucoup de gens aux États-Unis espéraient qu’il en serait de même en Russie. » À quoi Poutine a rétorqué : « Nous ne souhaitons certainement pas avoir le même genre de démocratie qu’en Irak, je vous le dis franchement. »
Winston Churchill expliquait que « les meilleures petites phrases sont toujours préparées longtemps à l’avance ». Ce fut certainement le cas d’une réplique de Lloyd Benson à son adversaire républicain candidat à la vice-présidence en 1988, Dan Quayle. Ce dernier se présentait comme le nouveau John Kennedy. Réponse de Quayle : « Sénateur, j’ai travaillé avec Jack Kennedy. Je connaissais Jack Kennedy. Jack Kennedy était un de mes amis. Sénateur, vous n’êtes pas Jack Kennedy. » Le ton restait courtois. Il ne l’est pas toujours. Harry Truman disait de Richard Nixon : « C’est un bon à rien et un sale menteur. » Ce n’était pas très churchillien. Selon Churchill, « quand on veut régler son compte à quelqu’un, on peut se permettre d’être poli ».

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