En 2020, l’Afrique a reçu les trois quarts des dons de l’AFD

L’Agence française de développement a également consacré plus de 4 milliards d’euros au continent africain afin de contrer les effets liés aux chocs sanitaire et économique.

Rémy Rioux, directeur général de l’AFD, le 15 janvier dernier, dans son bureau, à Paris. © Vincent Fournier/JA

Rémy Rioux, directeur général de l’AFD, le 15 janvier dernier, dans son bureau, à Paris. © Vincent Fournier/JA

ProfilAuteur_AlainFaujas

Publié le 14 avril 2021 Lecture : 2 minutes.

« 2020 a été une année hors norme marquée par une crise majeure », a souligné Rémy Rioux, directeur général de l’Agence française de développement (AFD), en présentant le 13 avril les résultats de son groupe. Pour la première fois depuis une dizaine d’années, celui-ci a connu une baisse de ses engagements revenus depuis son record de 14,1 milliards d’euros en 1919 à 12,1 milliards en 2020.

En revanche, les paiements des projets ont encore progressé passant d’une année sur l’autre de 6,5 milliards d’euros à 8,8 milliards (+36 %) pour faire face aux chocs sanitaire et économique subis par les pays en développement. À titre d’exemple, cela a permis de raccorder à l’eau 3,5 millions de personnes et 7,4 millions à l’électricité.

L’AFD a soutenu les Instituts Pasteur du Sénégal, de Guinée, du Niger, de Centrafrique et de Madagascar

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Aide aux TPE-PME et au secteur informel

L’Afrique s’est taillé la part du lion dans cette aide multiforme. Elle a obtenu 46 % des 8,8 milliards d’euros de déblocages de fonds et 75 % des dons du Groupe AFD. Sa filiale Proparco a approuvé, en novembre 2020, 1 milliard d’euros supplémentaire pour son programme de soutien aux TPE-PME africaines fragilisées par la crise (portant à 3,5 milliards d’euros l’enveloppe dédiée à ces entreprises).

Dans le cadre de son Plan Priorité Santé de 1,2 milliard d’euros, l’Agence a soutenu les Instituts Pasteur du Sénégal, de Guinée, du Niger, de Centrafrique et de Madagascar, afin de les aider à retarder le pic de l’épidémie. Avec l’Initiative Alima (Alliance for International Medical Action), elle a épaulé les actions des ministères de la Santé du Sénégal, du Burkina Faso, du Cameroun, de Centrafrique et de RDC.

Au Togo, le projet Novissi a aidé les travailleurs informels notamment les femmes , privés de revenus par les mesures de confinement. Au Mali (Liptako), un projet sera mis en place pour lutter contre la malnutrition.

Préservation de la biodiversité

La lutte pour la préservation de la biodiversité a mobilisé 565 millions d’euros (+25 %). Dans ce cadre, 13 millions d’hectares ont été protégés, notamment dans le bassin du Congo.

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AgriSécur a été financée pour 27 millions d’euros afin de développer l’agroécologie dans la boucle du Mouhoun et dans l’est du Burkina Faso. En 2021, le développement de la Grand Muraille verte figure en tête des objectifs de l’AFD.

Compte tenu des séquelles sanitaires et économiques de la pandémie, il est probable que les engagements de l’AFD plafonneront, en 2021, autour de 12 milliards d’euros et concerneront un millier de projets de toutes tailles, comme en 2020.

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