Florilège Kadhafien

Voici quelques brefs extraits des déclarations de Kadhafi père et fils à l’occasion des cérémonies commémoratives du ?37e anniversaire de la Révolution.

Publié le 11 septembre 2006 Lecture : 2 minutes.

Mouammar
– J’aurais aimé intervenir pour évoquer la situation des pauvres et des riches, mais force est de constater, louange à Dieu, qu’il y a davantage de riches que de pauvres. Cela signifie que les pauvres d’avant la Révolution sont devenus les riches d’aujourd’hui.
– Le peuple a le droit de se révolter, de renverser le pouvoir pour instaurer un autre pouvoir. Le droit du peuple à faire la révolution a été soutenu par tous les penseurs et tous les philosophes. Mais il n’est pas permis de porter des armes et de les utiliser contre la société.
– Si la Libye n’avait pas été colonisée par l’Amérique, l’Angleterre et l’Italie, je n’aurais pas utilisé l’armée, car c’était un acte immoral.
– Je me suis entretenu plusieurs fois avec Francis Fukuyama, l’auteur de La Fin de l’Histoire et le dernier homme. Nous avons discuté du Livre vert et il m’a dit que cet ouvrage lui semblait indispensable au Tiers Monde. Cela signifie que des gens qui nous considéraient hier comme des voyous débattent aujourd’hui du Livre vert de manière rationnelle.
– Je n’accepte pas que le fils d’Untel possède une voiture japonaise ou coréenne et tel autre une voiture allemande ou américaine ; cela nous nuit. Tu as donc fait la Révolution pour que ton fils possède une Cadillac ?
– Selon un recensement, 1,2 million de Libyens se sont déclarés pauvres. Mais il est apparu par la suite que 65 % d’entre eux s’estiment tels parce qu’ils ne possèdent pas de maison et 15 % parce qu’ils n’ont pas de voiture.
– L’Afrique est en train de se remplir de Chinois, d’Indiens, de Bangladais et d’autres. Nos fonctionnaires proches de la retraite et nos jeunes (doivent) émigrer en Afrique, de même que ceux qui veulent pratiquer l’élevage et l’agriculture, ouvrir une boutique ou une pharmacie, travailler dans les communications, convertir les gens à l’islam, soigner ou préserver l’environnement. Tous y trouveront du travail.

Seif El-Islam
– Cessons de nous moquer de nous-mêmes en prétendant que nous vivons dans un paradis. Qu’est-ce donc que ce paradis où des directeurs généraux gèrent des entreprises d’État comme un bien personnel ?
– Le grand bénéficiaire du chaos actuel est une mafia de fonctionnaires et de quelques grosses légumes, unis dans une alliance contre nature.
– Le pouvoir démocratique dont nous rêvons n’existe pas. Dans le cas contraire, comment expliquer que les décisions prises au nom du peuple soient falsifiées et que des gens soient malmenés et emprisonnés ?
– Nous ne devons pas pour autant rétablir la monarchie ni laisser perdurer le chaos. Mais il nous faut une Constitution permanente pour les cent ans à venir.
– La liberté de la presse est inexistante en Libye. On pourrait même dire que la presse n’y existe pas, car elle est dominée par quatre journaux médiocres et sans relief, où seule une poignée de personnes sont autorisées à écrire.

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