Saddam éponge ses dettes

Bagdad récupère une partie des avoirs amassés par l’ancien dictateur.

Publié le 12 août 2008 Lecture : 1 minute.

Ce n’est pas encore le jackpot, mais c’est déjà un bon début. Le Tribunal fédéral suisse a décidé de restituer à l’État irakien une (petite) partie du magot que l’ancien dictateur Saddam Hussein avait amassé et déposé dans des banques de la place, estimant que cet argent appartient au peuple irakien. Gelés depuis l’embargo décrété par l’ONU au lendemain de l’invasion du Koweït en 1991, ces avoirs, détenus par une société-écran du nom de Montana Management, prennent essentiellement la forme d’actions du groupe français Lagardère. L’Irak devrait toucher un peu plus de 70 millions d’euros dans un premier temps. Après sa condamnation en Suisse, le propriétaire actuel de Montana Management, l’homme d’affaires irakien, aujourd’hui réfugié en Jordanie, Khalaf al-Dulaimi, a toutefois décidé d’introduire un recours devant l’ONU dans lequel il sollicite son retrait de la liste noire des hommes de main de Saddam Hussein, espérant ainsi sauver une partie du pactole. Sa requête n’a toutefois que peu de chances d’aboutir, Dulaimi étant unanimement considéré comme le gestionnaire de la fortune de l’ancien raïs dans la Confédération.
Le retour de ces fonds dans le giron irakien vient s’ajouter à celui du luxueux yacht de Saddam, que l’Irak a récupéré le 17 juillet. La Jordanie, qui prétendait l’avoir reçu en cadeau, a alors fait savoir au tribunal de commerce de Nice, où le navire était amarré depuis l’automne 2007, qu’elle renonçait à tout droit de propriété sur l’Ocean Breeze au profit de Bagdad, qui en demandait la restitution. Long de 82 mètres, mis à prix à 23 millions d’euros par le royaume jordanien, le somptueux palais flottant vient d’être rebaptisé Basrah Breeze, en référence à la ville de Bassora, où il avait été amarré après sa livraison en 1981.

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