Mohamed Bennani : « L’entreprise est l’avenir de l’Afrique »

Présent à la deuxième édition du Africa CEO Forum, Mohamed Bennani, le PDG de Bank of Africa, filiale africaine du groupe marocain BMCE Bank, affiche une confiance « à 1000 % » en l’africapitalisme. Interview.

Mohamed Bennani, PDG de Bank of Africa, à la tribune du Africa CEO Forum 2014. © Eric Larayadieu/JA

Mohamed Bennani, PDG de Bank of Africa, à la tribune du Africa CEO Forum 2014. © Eric Larayadieu/JA

Publié le 18 mars 2014 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique : Quel effet cela vous fait de voir autant d’entrepreneurs africains réunis pour parler business et avenir du continent ?

Mohamed Bennani : Je suis juste ému. Ce forum est une excellente initiative. Cela permet aux opérateurs d’échanger, de discuter. C’est une bonne chose. Maintenant, je crois et j’espère aussi que le prochain forum se tiendra en Afrique.

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JA : Croyez-vous en l’avenir de l’africapitalisme ?

MB : A 1000 %. Je crois en l’entreprise de manière générale. Elle est au cœur du développement économique et social. Elle investit, crée des richesses, de l’emploi, paie des impôts. L’entreprise, c’est quelque chose de vital. Par conséquent, il est de notre devoir, nous en tant qu’Africains, de l’accompagner. Tout en étant très professionnel dans l’approche. Nos entreprises ne sont pas suffisamment capitalisées, pas tout à fait transparentes, c’est un problème de gouvernance. Si on arrive à régler ça, je peux vous dire que l’entreprise sera l’avenir de l’Afrique.

Il faut créer un espace d’échanges en Afrique, si ce n’est pas un marché commun, alors au moins des accords de libre-échange.

JA : Les entreprises africaines sont-elles suffisamment compétitives pour concurrencer les autres puissances émergentes ?

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MB : Tout est question de taille critique. Nous le vivons au quotidien, en tant que groupe africain. Aujourd’hui, notre taille nous permet par exemple de centraliser les achats, et réduire par conséquent nos coûts. Les entreprises africaines doivent grandir, atteindre une certaine taille critique, pour exister dans le monde.

Mais il faut, et j’insiste sur ça, enlever les barrières pour leur permettre de grandir. A l’exception du Nigeria, l’Ethiopie, ou la RD Congo, nos marchés sont encore petits, fragmentés. Il faut créer un espace d’échanges, si ce n’est pas un marché commun, alors au moins des accords de libre-échange. 

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JA : BOA est l’une des banques de référence du continent. Dans combien de pays êtes-vous installés aujourd’hui ?

MB : Nous sommes présents dans 17 pays.

JA : Et vous ambitionnez toujours de couvrir toute l’Afrique d’ici à 2025 ?

MB : En effet, mais on n’a pas d’horizon précis. On n’est pas dans une course à la conquête. Il faut faire ça de manière professionnelle et réfléchie. Il faut aussi et avant tout matcher notre expansion avec nos fonds propres.

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