Commerce de détail : et le pays sur lequel il faut parier est…

Le cabinet de conseil en stratégie A.T. Kearney a publié l’African Retail Development Index, le premier indice de développement du commerce de détail en Afrique sub-saharienne. Verdict? Le Rwanda serait le pays au plus gros potentiel, suivi du Nigeria et de la Namibie.

Le supermarché Nakumatt, à Kigali, au Rwanda. © Antonin Borgeaud/JA

Le supermarché Nakumatt, à Kigali, au Rwanda. © Antonin Borgeaud/JA

THAIS-BROUCK_2024

Publié le 18 mars 2014 Lecture : 2 minutes.

A.T. Kearney a publié, le 17 mars, l’African Retail Development Index (ARDI). « Cette étude vise à conseiller les détaillants structurés sur la meilleure façon d’intégrer le secteur de la vente au détail, secteur actuellement en pleine expansion en Afrique subsaharienne », indique le cabinet de conseil en stratégie dans un communiqué de presse.

Critères

la suite après cette publicité

Il s’agit, selon A.T Kearney, du premier indice de développement du commerce de détail en Afrique. Quatre critères ont été pris en compte : la taille du marché, la saturation du marché, le risque-pays et les contraintes de temps.Verdict ? Le Rwanda, le Nigeria et la Namibie forment le trio de tête suivi de la Tanzanie et du Gabon. Quant à l’Afrique du Sud, elle n’occupe que la septième place « en raison du caractère déjà développé de son marché de détail », précise le cabinet international. En effet, l’objectif de l’étude ARDI est, au delà de l’identification des marchés d’Afrique les plus intéressants en matière de vente au détail aujourd’hui, de mettre en lumière les marchés les plus prometteurs.

Lire aussi

Rwanda : émergence d’une classe moyenne urbaine

CFAO : direction grand public

la suite après cette publicité

La fièvre de la grande distribution s’empare de l’Afrique

Aussi, en faveur du Rwanda plaident, selon Marieke Witjes, co-auteur de l’ARDI cité par Reuters, « l’efficacité du gouvernement et la solidité des indicateurs macroéconomiques » qui mettent en valeur « les nombreuses opportunités existantes pour les détaillants internationaux capables d’offrir des produits de consommation courante ».

la suite après cette publicité

La deuxième place du Nigeria – qui est pourtant le pays le plus peuplé d’Afrique et la deuxième économie du continent – reflète selon lui « l’opacité des règles, la congestion des ports et le manque de terres nécessaires à la construction de centres commerciaux ».

Diagnostic très éloigné de celui que confiait à Jeune Afrique, Michael Chu’di Ejekam, directeur immobilier chez le capital-investisseur Actis, un des précurseurs des centres commerciaux au sud du Sahara, pour qui« Rien qu’à Lagos, il y a de la place pour 15 centres commerciaux »

Concurrence mondiale

Quoi qu’il en soit, « il est primordial que les détaillants comprennent où se situent les pays africains sur l’échelle d’évolution du paysage commercial ainsi que les étapes de développement des marchés, pour qu’ils puissent élaborer des stratégies de croissance en Afrique », assure Mirko Warschun, associé chez A.T. Kearney et co-auteur d’ARDI. Jusqu’à présent, les marques et les détaillants de la Nation Arc-en-ciel sont en tête du développement en Afrique. Mais la concurrence mondiale devrait bientôt arriver. « L’Afrique est un continent riche en opportunités, non seulement pour les acteurs locaux et régionaux, mais également pour les grandes marques mondiales et les gros détaillants », insistent les auteurs de l’étude. Dont acte.

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

Contenus partenaires