La France, « ennemie éternelle » : quand un ministre algérien irrite Macron

Alors que Paris et Alger tentent de relancer leurs relations, la sortie du ministre algérien du Travail, qualifiant la France d’« ennemie traditionnelle et éternelle », n’a pas été du goût du président français, qui la juge inacceptable.

El Hachemi Djaâboub, alors ministre algérien du Commerce, assiste à la séance d’ouverture de la 22e session ordinaire de la Ligue arabe à Serte, en Libye, en mars 2010. © MOHAMED MESSARA/MAX PPP

El Hachemi Djaâboub, alors ministre algérien du Commerce, assiste à la séance d’ouverture de la 22e session ordinaire de la Ligue arabe à Serte, en Libye, en mars 2010. © MOHAMED MESSARA/MAX PPP

FARID-ALILAT_2024

Publié le 20 avril 2021 Lecture : 5 minutes.

Un ministre ne devrait pas dire cela ! La sortie d’El Hachemi Djaâboub, ministre algérien du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, qualifiant la France d’ « ennemie traditionnelle et éternelle » n’a pas du tout été du goût d’Emmanuel Macron. Interrogé par le quotidien Le Figaro dans son édition du 19 avril, le président français a jugé « inacceptable » le commentaire de Djaâboub.

Évoquant la « mémoire fracturée » entre l’Algérie et la France, Macron affirme qu’il n’est « ni dans la repentance ni dans le déni » à propos de cette histoire commune qui pèse lourdement sur les relations entre les deux pays. « Je suis dans une politique de reconnaissance qui rend notre nation plus forte », ajoute-t-il.

France, l’ennemie éternelle

La polémique remonte au 8 avril, lors d’une séance de questions orales tenue au Conseil de la nation (Sénat). El Hachemi Djaâboub répond alors à un sénateur qui l’interpelle sur le déficit de la caisse nationale des retraites, lequel s’élève à 640 milliards de dinars (environ 4 milliards d’euros).

Dans une tentative de justifier le déficit, le ministre dégaine un parallèle inattendu avec la France : « Je voudrais dire que toutes les caisses de retraite dans le monde souffrent, assène-t-il. Je peux donner quelques chiffres qu’on peut vérifier sur internet : notre ennemi traditionnel et éternel, la France, a un déficit de 44,4 milliards d’euros dans sa caisse des retraites. »

Une source algérienne indique que la sortie du ministre n’est pas dictée ou concertée en haut lieu et qu’elle n’engage que sa personne

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