Panique à l’aéroport

Publié le 12 août 2008 Lecture : 1 minute.

Le 6 août au matin, soit moins de vingt-quatre heures après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale bissauguinéenne et de la chute du gouvernement de Martinho Ndafa Cabi, le président sénégalais Abdoulaye Wade a dépêché deux émissaires à Bissau. Le ministre de l’Intérieur, Cheikh Tidiane Sy, et le chef d’état-major des Forces armées, le général Abdoulaye Fall, sont arrivés à 9 heures à bord d’un hélicoptère de l’armée sénégalaise et sont repartis à 17 h 30. Ils ont été reçus par le président João Bernardo Vieira et par le chef des armées. Ils auraient également rencontré le nouveau chef du gouvernement Carlos Correa.
Ce matin-là, l’appareil transportant les envoyés de Wade a été autorisé à se poser sur le tarmac de l’aéroport de Bissau malgré l’arrêt des activités de l’Asecna (Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar) pour cause de maintenance sur le site. Pratiquement au même moment, à Dakar, le Premier ministre bissauguinéen tout juste déchu et l’ambassadeur de Bissau dans la capitale sénégalaise connaissaient, eux, quelques instants de panique. Alors qu’ils attendaient le départ d’un avion d’Air Sénégal International en direction de Bissau, on a annoncé le report du vol en raison de la fermeture de l’aéroport Osvaldo-Vieira. Quelques coups de fil suffirent à les rassurer. Martinho Ndafa Cabi achevait un séjour médical d’environ huit jours au Sénégal. Amaigri et visiblement fatigué, il rejoindra finalement Bissau le 7 vers 1 heure du matin dans la plus grande discrétion.

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