Le testament de Peter Piot

Publié le 12 août 2008 Lecture : 1 minute.

Constat de Peter Piot, directeur de l’Onusida depuis sa création (en 1995), lors de la 17e conférence mondiale sur le sida (Mexico, 3-8 août) : « Globalement, l’épidémie recule, même si l’on assiste à des reprises dans certaines zones comme l’Ouganda ou l’Europe de l’Est. Trois millions de personnes sont aujourd’hui sous traitement. Qui aurait pu imaginer ça il y a cinq ans ? » Piot, qui quittera son poste à la fin de l’année, insiste cependant sur la nécessité de ne pas relâcher l’effort : la lutte contre le sida doit rester « l’un des grands enjeux de notre temps ».
En effet. On recense encore 33 millions de séropositifs dans le monde, dont 67 % en Afrique. L’épidémie a fait, en 2007, 2 millions de morts. Si le coût des traitements est aujourd’hui de 82 dollars par an, contre 10 000 dollars il y a dix ans, le nombre des malades traités reste très insuffisant. Pis, une étude rendue publique pendant le congrès (AIDS Treatment for Life) montre que certains « rejettent des traitements vitaux parce qu’ils redoutent les effets secondaires », et qu’un très grand nombre de porteurs du virus continuent de craindre la discrimination et la stigmatisation sociales. La pénurie d’effectifs médicaux reste en outre un problème permanent. Et la nature du VIH est telle qu’il est sans doute illusoire d’espérer la mise au point d’un vaccin global.
Conclusion de Peter Piot : « Nous n’avons pas le choix, il faut innover. » Et maximiser les efforts de prévention.

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