Orpaillage en Guinée : et si Kouroussa n’était qu’un début ?
Des affrontements entre orpailleurs et forces de défense et de sécurité ont fait deux morts et huit blessés le 16 avril à Kouroussa, dans l’est de la Guinée. L’incident est symptomatique de l’insuffisance de l’encadrement de l’orpaillage dans le pays.
![Centre ville de Kouroussa, haute-Guinée en 2017. © africaguinee.com](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/04/21/jad20210421-eco-guinee-orpailleurs_01.jpeg)
Centre ville de Kouroussa, haute-Guinée en 2017. © africaguinee.com
La nature a horreur du vide. Malgré la surveillance du site minier guinéen de Kouroussa par un contingent armé, des exploitations frauduleuses, parfois nuitamment, y ont été enregistrées ces derniers temps.
Selon des témoignages concordants, les militaires chargés de sécuriser les installations désertées depuis septembre 2020 par le canadien Cassidy Gold Guinée SA et dont le repreneur, le britannique Hummingbird (via sa filiale guinéenne Kouroussa Gold Mining) ne projette une entrée en production que l’année prochaine, ferment les yeux moyennant le paiement d’une caution, le partage de l’or, voire se muent eux-mêmes en orpailleurs.
Une situation qui a suscité des convoitises et fini par dégénérer. « La grogne s’est muée le 14 avril en révolte populaire, ce qui a mené à l’incendie d’une partie des installations de la société », explique un habitant de Kouroussa qui a requis l’anonymat.
Deux morts et huit blessés
« Avant l’arrivée des sociétés canadienne puis britannique, toute la population gagnait sa vie dans cette mine. Maintenant, l’exploitation artisanale a été interdite. Mais constatant que les militaires exploitent le site frauduleusement, les orpailleurs locaux ont à leur tour décidé de faire le forcing. Trois d’entre eux ont été arrêtés par les militaires et détenus sur le site de la société. Les orpailleurs les ont libérés et mis le feu aux installations », relate de son côté Oumar Diawara, directeur communal de la jeunesse de Kouroussa, joint par Jeune Afrique.
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