Quand Fouad Laroui livre un plaidoyer pour les Arabes
Notre collaborateur publie un nouveau livre dans lequel il plaide, avec érudition, pour une vision décloisonnée des sciences et une fraternité constructive entre les peuples. En avant-première, les bonnes feuilles de son essai.
Le 5 mai prochain paraîtra aux éditions Mialet-Barrault le nouveau livre de notre collaborateur Fouad Laroui. Plaidoyer pour les Arabes est un essai militant en faveur de la réintégration de l’apport des penseurs arabes dans l’histoire de la pensée universelle. Il vise trois objectifs : « […] dénoncer le rejet et la détestation auxquels [les Arabes] sont en butte quotidiennement, en montrant l’ignorance et la mauvaise foi qui les motivent ; esquisser la voie d’une renaissance des Arabes par le rejet de la bigoterie et l’ouverture aux sciences ; enfin, et c’est le plus important, plaider pour l’intégration des Arabes dans l’Histoire universelle – telle qu’on la raconte aujourd’hui en Occident ». Nous vous en livrons aujourd’hui quelques extraits en avant-première. Bonne lecture !
Extrait 1 : l’enseignement de la langue arabe
Pourquoi ce livre ? Parce qu’il y a de quoi être excédé quand on est pris entre deux feux, tous les jours, depuis des décennies : d’un côté le racisme, l’ignorance et ceux qui confondent « Arabe » et « islamiste » ; de l’autre, certains Arabes, qui leur facilitent la tâche, par leur esprit borné ou leur fanatisme religieux. La partie n’est pas simple – et les coups pleuvent des deux côtés, pour celui qui est pris, à son corps défendant, dans les feux croisés.
Pourquoi maintenant ? Parce qu’il y a un mouvement, plutôt un frémissement, en Europe – en particulier en France et en Espagne – en faveur de la prise en compte des Arabes et de leur langue dans l’enseignement. Inutile d’ajouter que ce genre d’initiatives est combattu avec vigueur par tous ceux pour qui « ces gens-là, Monsieur », n’ont rien à voir avec nous, ils ne sont pas « de notre monde », littéralement.
En France, en octobre 2020, deux jours après que le président de la République eut affirmé (dans son fameux « discours contre le séparatisme ») être en faveur de l’enseignement de la langue arabe, le ministre de l’Éducation nationale estima qu’il fallait « avoir l’esprit ouvert et une approche républicaine de ce sujet ». Il précisa que la langue arabe devait être « détachée de l’enjeu religieux ». Une ancienne ministre proposa de revoir la façon dont on l’enseigne. Certains l’accusèrent de vouloir imposer la langue du Coran à tous les petits français.
En réalité la question n’est pas tant celle de la langue que celle de la façon dont on raconte l’Histoire, l’Histoire en général, celle de la philosophie, celle des sciences, etc.
Il ne s’agit donc pas de communautarisme ou de l’enseignement d’une langue sacrée mais de l’exact contraire. Tout d’abord, en intégrant les Arabes dans le récit du monde, on intègre ipso facto ceux d’entre eux qui sont en Europe dans un récit européen élargi, enrichi, inclusif (c’est donc le contraire du communautarisme). Quant à leur langue, ou celle de leurs aïeuls ou ancêtres, il ne s’agit pas d’apprendre un idiome sacré, mais une langue profane qui a produit de la poésie irrévérencieuse, de la science et de la philosophie de haute tenue. On peut trouver là d’excellents textes qui n’ont aucun rapport avec un endoctrinement religieux – qui en prennent même parfois le contrepied. Il y a des libres-penseurs partout.
Extrait 2 : le millénaire des Lumières arabe
J’ai fait mes études secondaires au lycée Lyautey de Casablanca. On nous y apprit, pour ce qui est de l’Histoire des idées, que tout commença au siècle de Périclès. Il y eut le « miracle grec » ; Héraclite et Parménide traitèrent de ce qui change et de ce qui est immuable ; Platon et Aristote posèrent les termes d’un débat qui dure encore ; et puis il y eut ensuite, on ne sait pas trop pourquoi, un millénaire d’abrutissement général, le Moyen Âge. L’humanité s’était comme endormie.
Et soudain, nouveau miracle : la Renaissance ! Qu’il était beau, François 1er, l’ami des lettres et des arts, dans les illustrations du livre d’Histoire. Et ensuite, ce déferlement d’art, d’intelligence, de génie symbolisé par Léonard de Vinci et les humanistes – Montaigne, Érasme… La lumière avait succédé à l’ombre – qui avait donc duré mille ans.
Des années plus tard, je me rendis compte, que ce fameux millénaire d’abrutissement général, ce fut un siècle des Lumières, de Bagdad à Cordoue. La philosophie, la science, les techniques se développaient là-bas. Au fil de mes lectures, j’allais de surprise en surprise.
Extrait 3 : des précurseurs en médecine
Notre professeur de sciences naturelles nous avait appris qu’un Anglais célèbre du nom de William Harvey avait découvert la circulation du sang au début du XVIIe siècle – en 1628, très précisément ; mais une encyclopédie me révéla que le Syrien Ibn Al-Nâfis avait postulé, au XIIIe siècle, la circulation sanguine, ou du moins la petite circulation, en se basant sur des dissections de cœur d’animaux. Quand on sait que Harvey fut surnommé le « Galilée de la biologie » ou son « Christophe Colomb », on admettra que la chose n’est pas triviale. Sur Internet, la chose s’étalait noir sur blanc avec une reproduction du manuscrit ash-Shâmil fi t-tibb, qu’on peut consulter à Damas, et dans lequel se trouve la théorie d’Ibn Al-Nâfis.
Le même professeur, ou un autre, nous avait parlé de l’invention de l’anesthésie par Crawford Long en 1842 – passant sous silence Seishû Hanaoka qui opéra en 1804, pour la première fois, un cancer du sein sous anesthésie générale ; mais plus tard je lus que Abû Al-Qâsim Zahrâwî (connu en Occident sous le nom Abulcasis) et Abou Marwan Ibn Zohr (Avenzoar), mort à Séville en 1162, avaient procédé à des centaines d’opérations chirurgicales avec anesthésie six siècles avant Seishû Hanaoka et Crawford Long. Ils utilisaient une éponge plongée dans un liquide qui contenait du cannabis et d’autres molécules, on ne sait pas trop lesquelles, mais le fait est là: on opérait sous anesthésie, dans l’Espagne musulmane.
Extrait 4 : des pionniers en sciences
Et puis, il y a l’immense Newton, l’un des héros de ma jeunesse. Isaac Newton « découvrit » au XVIIe siècle que la lumière blanche se compose de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, m’avait-on appris – et nous en avions fait l’expérience, au lycée Lyautey, avec le fameux cercle portant toutes les couleurs, mais qui devient blanc lorsqu’on le fait tourner très vite.
En fait, Ibn Al-Haytham, né à Bassora vers 965 et mort au Caire vers 1040, avait expliqué cela dès le XIe siècle. Son Optique (« une des œuvres les plus importantes de l’Histoire de la science ») exerça une grande influence sur les savants européens à partir du XIIIe siècle – ils le connaissaient sous le nom latinisé d’Alhazen (ou Alhacen). Un documentaire regardé sur je ne sais quelle chaîne arabe démontrait, documents à l’appui, que ce Ibn al-Haytham pouvait être considéré comme le premier « vrai » scientifique de l’Histoire : il alliait démarche expérimentale et raisonnement inductif. (Voltaire, qui affirma que « personne avant le chancelier Bacon n’avait connu la philosophie expérimentale », savait-il qui était Ibn Al-Haytham ?) L’homme était physicien, ingénieur, astronome… Il fut le premier à expliquer pourquoi le Soleil et la Lune semblent plus gros lorsqu’ils sont proches de l’horizon – on nous avait dit au lycée que c’était Ptolémée…
Au lycée, on m’avait parlé de « Kepler, rénovateur de l’optique ». Pas un mot sur Ibn Al-Haytham… Les temps changent : aujourd’hui, dans la notice Wikipédia de Kepler, on peut lire : « Dès 1603, il parcourt divers ouvrages sur le sujet dont celui de l’Arabe Alhazen. » Le fait que Wikipédia soit un projet international, mondial, et pas seulement européen, explique peut-être ce progrès.
Extrait 5 : détournement de pensées
À propos de Newton, le professeur de physique, au lycée Lyautey, nous parlait de la rivalité qui l’avait opposé à Leibniz (« un combat de titans ») à propos de l’invention du calcul infinitésimal – et puis, c’était peut-être bien l’illustre Blaise Pascal qui les avait inventées, ces dérivées et ces intégrales qui avaient fait faire un bond à la pensée scientifique ; de là, il passait le relais au professeur de français qui nous apprenait que le très newtonien Voltaire s’était bien moqué de Leibniz dans son Candide ; il avait même inventé le mot « optimisme » à cette occasion.
Combien je rêve aujourd’hui d’un enseignant du lycée Lyautey, au cœur du Maroc, qui saurait lier tout cela à la pensée arabe. Il écrirait au tableau la fameuse expression de Leibniz (« le meilleur des mondes possibles ») qui figure dans les Essais de théodicée (1710) – cette idée dont se gaussait tant Voltaire qu’il l’incarna dans le grotesque Pangloss. Ensuite, ce même professeur écrirait, à côté, une formule de Ghazali (m. 1111) qui fut à l’origine de nombreuses polémiques dans le monde musulman : « La création ne saurait être meilleure que ce qu’elle est » – laysa fî l-imkân ahsan mimâ kâna.
Il poserait ensuite quelques questions. Ces deux formules sont-elles différentes ? N’expriment-elles pas, en fait, la même idée ? Comparez l’argumentation de Leibniz (« …puisqu’Il est bon… ») et celle de Ghazali (« Ce serait de l’avarice (bukhl) de sa part, ce qui est contraire à Sa bonté… »).
Accessoirement : pourquoi tous nos lycéens (ou presque) connaissent-ils l’expression de Leibniz, et aucun celle de Ghazali ? Parce qu’aucun Voltaire ne s’en est moqué ? Détrompez-vous. Elle fut âprement discutée, contestée, défendue… (On reprocha à Ghazali d’être redevenu faylasuf, ou pire : mu’tazil.) Parce qu’elle ne fut pas incarnée dans un homme – un Pangloss? Faux : elle est incarnée dans un personnage nommé Khidr (« le verdoyant ») par les exégètes, qui apparaît dans la sourate 18 du Coran – sans que son nom ne soit cité. L’énigmatique Khidr, qui voyage en compagnie de Moïse (dans cette sourate) sait que les actes apparemment les plus inexplicables – et les plus répréhensibles – font partie d’un plan divin qui fait effectivement de ce monde « le meilleur des mondes possibles ».
Le professeur aurait même pu évoquer une légende juive (Légende d’Élie et de rabbi Joshua ben Lévi) dans laquelle ledit Élie ressemble étrangement à Khidr. Voilà qui aurait pu, de nouveau, nourrir un œcuménisme bienvenu : à Casablanca, les lycées Lyautey et Maïmonide (le plus grand lycée israélite d’Afrique), sont mitoyens.
Extrait 6 : Al Biruni, le visionnaire
Al Biruni a calculé la circonférence exacte de la Terre au Xe siècle (il faudra attendre le XVIe siècle pour qu’on en fasse autant en Europe) alors que la plupart des habitants de la planète ne savaient même pas qu’elle était ronde. (Et aujourd’hui des descendants de Biruni contestent qu’elle le soit – ô décadence !)
Voici ce qu’il écrivait dans un de ses opuscules : « Les extrémistes religieux vont traiter la science d’athée et lui reprocher de dévier le peuple du Droit Chemin et ils vont faire cela (les extrémistes, donc) pour que les gens restent dans leur état d’ignorance. Les extrémistes pourront ainsi dissimuler leur propre ignorance en détruisant la science… et les scientifiques. » Cela fut écrit il y a mille ans, mais on dirait qu’Al Biruni parle des islamistes les plus bornés d’aujourd’hui !
Extrait 7 : Darwin versus Jâhiz
Et puis, il y a Darwin, la pierre de touche… Comme Galilée, comme Newton, un génie, un de mes héros intellectuels. Je me souviens de l’éblouissement procuré par la lecture de L’Origine des espèces, qui reste pour moi l’exemple indépassable du scrupule, de la prudence et de l’honnêteté scientifiques. Combien de discussions, après cela, avec tant de critiques d’autant plus péremptoires qu’ils n’avaient pas pris la peine de lire le livre… (« Darwin n’a jamais pu expliquer l’œil ! » – et je leur montrais le chapitre VI où il traite longuement de l’œil, après avoir admis la difficulté du sujet…) Et puis le dernier chapitre, lyrique, où Darwin utilise le mot « grandeur » : « There is grandeur in this view of life… » (« Il y a une certaine grandeur dans cette vue de la vie […] soufflée par le Créateur dans une forme ou quelques-unes ; et pendant que notre planète parcourait son orbite selon les lois de la gravitation universelle, d’une origine si simple évoluèrent, et évoluent toujours, les formes les plus belles et les plus merveilleuses. »)
Darwin, donc – « irréfutable, irréfragable, irrésistible » , comme disait Flaubert, son contemporain, à propos d’autre chose.
Quelques années plus tard, je découvris dans le Hayy Ibn Yaqzân d’Ibn Tofayl des formulations qui semblaient suggérer une vue darwinienne du monde – on y reviendra. Puis je lus dans le fameux Livre des animaux de Jâhiz (776-868), écrit en 847, donc plus de mille ans avant le livre de Darwin (1859) – des formulations encore plus claires : « Les facteurs environnementaux poussent les organismes à développer de nouvelles caractéristiques pour assurer leur survie, les transformant ainsi en de nouvelles espèces. » Y a-t-il formulation plus claire du darwinisme même si Jâhiz parle de « développer » et Darwin de « sélection », et si la notion de hasard n’est pas explicitée ? Continuons de lire Jâhiz : « Les animaux s’engagent dans une lutte pour l’existence [« Struggle for Existence » sera le titre du 3e chapitre du livre de Darwin] et pour les ressources, pour éviter d’être mangés et pour se reproduire. » Puis vient l’essentiel : « Les animaux qui survivent transmettent leurs caractéristiques à leur progéniture. »
Extrait 8 : la phalène du bouleau
Bien sûr, mille ans avant Darwin, tout cela n’était qu’hypothétique et était loin d’être aussi minutieusement étayé que dans ce monument qu’est L’Origine des espèces. Mais n’était-ce pas prometteur, si seulement les Arabes avaient continué dans cette direction « rationaliste » au lieu de se perdre dans le dogme et les futilités ? Même certaines remarques de Jahiz qui d’habitude font sourire prirent une dimension nouvelle quand je les comparai avec le darwinisme « pur et dur ». Ainsi ce passage du volume IV du Livre des animaux : « Le pou dans la chevelure noire d’un jeune homme est noir, il est blanc dans la chevelure blanche ou grisonnante d’un vieillard, gris dans les poils d’un chameau gris cendré. » Amusant, n’est-ce pas ? J’ai souri en lisant ces « observations » de Jahiz.
Mais il se trouve que j’enseignais alors les sciences de l’environnement à la Vrije Universiteit d’Amsterdam et que je venais de lire un article scientifique sur la phalène du bouleau, qui change de couleur en fonction de la couleur de l’arbre sur lequel elle se pose en journée. Les faits : il y a plusieurs décennies, on avait constaté, en Angleterre, que la forme sombre de la phalène devenait plus fréquente, comparée à sa forme claire, à proximité des villes industrielles. Observée pour la première fois en 1848 dans la région de Manchester, cette forme y est devenue prépondérante en 1954 : plus de 98 % de la population y était « noire ». À mesure que les troncs et les branches des arbres devenaient plus sombres, à cause des dépôts de fumée d’usine, le taux de survie des individus de type carbonaria (sombre) augmentait par rapport à celui des individus de type plus clair, parce que ces derniers étaient plus visibles aux yeux des oiseaux, leurs prédateurs. Mais avec le recul des activités industrielles les plus polluantes, depuis les années 1970, le phénomène s’inverse : la forme sombre régresse et c’est de nouveau la forme claire qui commence à dominer. Celle-ci, devenu moins visible aux yeux des oiseaux, a plus de chance de survie. La phalène du bouleau est un exemple frappant de la sélection naturelle liée à la prédation.
Le pou de Jahiz et, mille ans plus tard, la phalène du bouleau des darwiniens… Est-il interdit de voir là une filiation – non pas que le pou soit devenu phalène (comme la vache est devenu baleine), mais n’est-ce pas l’esprit humain, « beau comme un sismographe », l’esprit de l’espèce humaine, une et indivisible, qui observe, qui cherche, qui doute, qui suppute, qui prouve enfin ?
Extrait 9 : « Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre »
D’un côté, il faut accueillir les Arabes dans le récit européen ; de l’autre, il leur faut rattraper les siècles perdus, moderniser la langue, s’ouvrir au baudelairien déroulement infini de la « mer des sciences » – une expression arabe classique, bahr al-‘ulum, encore que l’important ici, c’est surtout l’adjectif « infini » : ça ne s’achève jamais, la science.
Vaste programme, bien sûr, pour les uns et les autres. Et je ne me fais pas trop d’illusions, à court terme. En témoigne, en Espagne, « le caractère acharné des controverses sur la phase arabe de l’histoire nationale ». Ce n’est pas parce que quelques intellectuels parlent de rattraper le temps perdu que cela se fera miraculeusement. Vox clamantis in deserto… C’est le moyen et le long terme qui sont visés. Mais, comme l’aurait dit Guillaume d’Orange ou Charles le Téméraire, « point n’est besoin d’espérer pour entreprendre… », une maxime qui a quand même plus fière allure que celle qu’on attribue à Mao : « Il ne faut livrer que les combats que l’on est sûr de gagner. »
Vaste programme, donc. Mais quelle est l’alternative? Rester dans l’ignorance, la méfiance, l’hostilité – des deux côtés? Sommes-nous condamnés à vivre ainsi, à nous regarder en chiens de faïence?
Non. Ce n’est pas une fatalité. Nous ne sommes pas des chiens ; et à ce propos, l’image ayant surgi, on s’avise bien à propos que la faïence a été inventée en Irak et transmise à l’Espagne musulmane puis à l’Italie catholique, à la Renaissance, avant de conquérir pacifiquement le monde entier. Ce n’est qu’un exemple, bien sûr, mais il illustre bien cet aphorisme : je peux faire des choses, vous pouvez en faire d’autres ; mais c’est ensemble que nous pourrons faire de grandes choses.
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