Transgabonais : nouvel essai

Publié le 6 août 2003 Lecture : 1 minute.

Pas content, le gouvernement ! Au mois de mai, il a dessaisi la société Transgabonais de la gestion de la ligne de chemin de fer du même nom, reliant Libreville à Franceville, pour la confier, pendant quatre mois, à la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog, filiale du groupe français Eramet). La gestion de l’ancien Office du chemin de fer du Transgabonais (Octra), lors de sa privatisation en 1999, avait été attribuée pour une durée de vingt ans à la société Transgabonais, consortium détenu majoritairement par la Société nationale des bois du Gabon (SNBG), en proie elle-même à de graves difficultés économiques.
Le Conseil des ministres reproche, en substance, au concessionnaire, de ne pas avoir payé sa redevance, de ne pas avoir remboursé du matériel roulant d’une valeur de 20,5 milliards de F CFA (31,2 millions d’euros) et de ne jamais avoir remis à l’État ses comptes-rendus d’activités. Il a également, pour compléter le tableau, invoqué le mauvais entretien des voies et du matériel roulant, dénoncé les retards fréquents et même les déraillements.
En conséquence, un communiqué ministériel daté du 14 mai annonçait que « mandat a été donné au comité de privatisation d’organiser dans les meilleurs délais un nouvel appel d’offres pour une nouvelle mise en concession ». La Comilog, qui utilise déjà cette ligne avec ses propres matériels roulants pour l’évacuation du manganèse de Moanda, apparaît bien évidemment comme la mieux placée pour décrocher cette concession.

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