Tchad : les rebelles « disponibles à observer un cessez-le-feu »
Le chef des rebelles tchadiens, qui mènent depuis deux semaines une offensive contre le régime et sont accusés d’avoir tué le chef de l’État Idriss Déby Itno lors de combats, a assuré qu’ils étaient « disponibles à observer un cessez-le-feu ».
![Des rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) à Nyze, à 50 km de Zigueye, le 17 avril 2021. © Chadian Army/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/04/20/jad20210420-ass-tchad-rebelles-fact.jpg)
Des rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) à Nyze, à 50 km de Zigueye, le 17 avril 2021. © Chadian Army/AFP
« Nous avons affirmé notre disponibilité à observer une trêve, un cessez-le feu (…) mais ce matin nous avons encore été bombardés », a déclaré Mahamat Mahdi Ali, le chef du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) joint samedi par téléphone.
L’armée tchadienne avait assuré en début de semaine avoir « détruit » la colonne de rebelles et tué 300 combattants. « Ce sont des rebelles, c’est pourquoi on les bombarde (…) On fait la guerre, c’est tout », a réagi après de l’AFP Azem Bermandoa Agouna, le porte-parole du Conseil militaire de transition (CMT), présidé par Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président et nouvel homme fort du Tchad.
« On s’en tient à ce qu’a dit Macron »
Le chef des rebelles a néanmoins mis en garde : « On ne peut pas respecter la trêve unilatéralement. Une trêve doit être fait de part et d’autre. On ne va pas croiser les bras et se laisser massacrer », a-t-il dit. « Nous sommes sur la même longueur d’onde que l’opposition et la société civile, qui réclament un dialogue inclusif », a également affirmé le leader du groupe rebelle. « On s’en tient à ce qu’a dit Emmanuel Macron, un dialogue inclusif pour discuter de l’avenir du peuple. Nous croyons à sa capacité de faire évoluer la situation », a-t-il assuré.
Vendredi, lors des funérailles d’Idriss Déby Itno, Emmanuel Macron avait affirmé que « la France ne laissera jamais personne, ni aujourd’hui, ni demain, remettre en cause la stabilité et l’intégrité du Tchad » mais il avait appelé le CMT à promouvoir la « stabilité, l’inclusion, le dialogue, la transition démocratique ».
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