Preuves à l’appui

Publié le 6 août 2003 Lecture : 1 minute.

Chacun des protagonistes tente de rassembler des éléments susceptibles d’étayer ses arguments. Mais les documents les plus anciens ne sont pas forcément les plus fiables. Concernant l’appartenance territoriale des trois îlots de Mbagné, Cocotier et Conga, il semble que la question n’ait jamais été clairement tranchée par les ex-puissances coloniales, bien qu’une convention ait été signée en 1900 entre l’Espagne et la France à ce sujet. « Selon les antécédents historiques et les documents dont dispose la République de Guinée équatoriale, l’îlot de Mbagné nous appartient », martèle pourtant le ministre de la Fonction publique, Ricardo Mangue Obama Nfubea.
Idem à Libreville, où le président Omar Bongo affirme détenir une preuve irréfutable de son autorité sur la zone : « Un accord conclu entre moi-même et l’ancien président équatoguinéen Macias Nguema, en 1974, reconnaît la souveraineté du Gabon sur Mbagné. Nous avons tous les documents qui le prouvent. » Depuis, la Guinée équatoriale a fait savoir que ledit document n’était pas officiel, puisqu’il était dépourvu d’en-tête et de cachet. En outre, il serait signé « Francisco Macias » alors que, précise-t-on à Malabo, le chef de l’État ne paraphait ses correspondances officielles que de son nom non hispanisé : « Masié Nguema Biyogo Negue Ndong ».

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires