Pourquoi les étrangers boudent l’Algérie
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Pour tenter de comprendre pourquoi le pays, en dépit de son potentiel exceptionnel, attire si peu les investisseurs étrangers, le ministère algérien des Finances a commandé une étude au Foreign Investment Advisory Service (Fias), un organisme de conseil à l’investissement dépendant de la Banque mondiale. Les conclusions de cette enquête confidentielle menée auprès de cinquante-quatre entreprises françaises, espagnoles et italiennes ont été rendues publiques au mois de juin. Elles sont accablantes. Le Fias a identifié quatre handicaps majeurs dont souffrirait, selon lui, l’Algérie : « incertitude », « illisibilité et instabilité politique », « mauvaise application des lois et réglementations », « corruption et mauvaise gouvernance ». Les entreprises, qu’elles aient déjà investi dans le pays ou soient seulement tentées de le faire, « n’ont pas une grande confiance dans les institutions du pays, à commencer par son système judiciaire », relèvent les enquêteurs. C’est ce qui expliquerait que le montant des investissements étrangers n’a pas dépassé 4,1 milliards de dollars en 2001. Soit deux fois moins que dans le Maroc voisin (8,2 milliards de dollars).
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