Faut-il lever le voile ?

Publié le 18 août 2003 Lecture : 1 minute.

Londres, début août. La capitale anglaise est un curieux melting-pot, certainement une des villes européennes les plus cosmopolites. Sur un banc de Queensway, près de Hyde Park, une scène attire mon attention. Deux groupes de femmes devisent tranquillement. D’un côté, trois musulmanes voilées de pied en cap, hijab, abayas, gants et chaussettes noirs. De l’autre, deux Anglaises, pantalons taille (très) basse, profonds décolletés et nombril « piercé » au vent. Plutôt cocasse Ces deux « conceptions » de la femme, que tout oppose à première vue, ont pourtant un point commun : l’homme. Voile et décolleté ne donnent-ils pas une idée de la manière dont les mâles considèrent leurs moitiés ? Dans quelle mesure une femme choisit-elle réellement de porter le burqa, sorte de voile-prison qui fit florès sous le régime des talibans ? Et la prostituée roumaine exhibée comme un gros loukoum dans les vitrines du Red Light District d’Amsterdam ou sur les trottoirs de Paris ? Question de choix, question de liberté, qui renvoient au statut social du « sexe faible ». Pour certains extrémistes musulmans, au Moyen-Orient notamment, la femme est juste bonne à faire des enfants. Et chez nombre d’Occidentaux, extrémistes également dans leur genre, son statut oscille entre la poupée gonflable et la potiche. Un peu plus enviable parce que moins contraignant, mais, au fond, guère plus flatteur. J.A.I. lance un débat épineux images à l’appui et vous propose quelques pistes de réflexion dans les pages qui suivent. Défenseurs du voile ou accros du décolleté, à vos plumes !

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