2002, année noire
Publié le 8 août 2003 Lecture : 1 minute.
Pas de quoi pavoiser pour les banques africaines : 2002 ne restera pas dans les annales. « Du Maghreb à l’Afrique australe, avec escales en Afrique de l’Ouest ou de l’Est, tous les indicateurs sont en baisse », note le magazine Ecofinance, dans son classement 2003 des 200 premiers établissements du continent, paru début août. Une dégringolade que le mensuel attribue « aux trop fortes fluctuations des devises internationales », à la « mauvaise santé des grandes économies africaines » et aux « erreurs de gestion de certains patrons de banques », qui ont accumulé des créances douteuses. En témoigne le « Top 25 des marchés émergents » : en 2002, l’Afrique y était honorablement représentée, avec six établissements sud-africains, un angolais et un égyptien. Mais cette année, souligne Ecofinance, « seule la Standard Bank [Afrique du Sud] parvient à sauver son rang dans ce cercle très fermé en occupant l’avant-dernière place, avec un total du bilan en recul de près de 15 milliards de dollars ».
Ces piètres résultats exceptés, le classement comporte peu de réelles surprises : l’Afrique du Sud arrive toujours en tête de peloton, avec six banques parmi les dix premières, suivie de l’Égypte, de la Libye et du Maroc. Cette année, les cinq pays d’Afrique du Nord réussissent même une jolie performance en affichant un total du bilan supérieur à celui de Pretoria, une progression à mettre sur le compte « du Maroc et de l’Algérie, où le contrecoup de la disparition de Khalifa Bank ne se fera sentir que l’an prochain ».
En Afrique australe, on notera toutefois « la bonne tenue du Botswana et du Mozambique dont les progrès économiques, encore peu médiatisés, en font les puissances montantes de la sous-région ». Et les seules capables de contrebalancer – un peu – l’hégémonie sud-africaine.
Côté Afrique de l’Ouest, enfin, Ecofinance souligne « la douche froide » sénégalaise qui pourrait se traduire par « un nouveau coup de vis sur l’octroi de crédits aux entreprises ». Le Bénin, le Mali et le Burkina enregistrent, quant à eux, des résultats plutôt satisfaisants « grâce au dynamisme des banques de proximité ».
