Présences inattendues et absences prévues

Publié le 11 juillet 2005 Lecture : 2 minutes.

Le Ve Sommet des chefs d’État de l’Union africaine a enregistré une participation record. Plus d’une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement ont fait le déplacement de Syrte. Même les « absents traditionnels » ont tenu cette fois-ci à être présents. Le raïs égyptien Hosni Moubarak, peu amateur de grand-messes africaines depuis qu’il a échappé à un attentat à Addis-Abeba en juin 1995, était là, entouré d’un impressionnant dispositif de sécurité. Une participation à laquelle la candidature de son pays pour occuper l’un des deux sièges promis à l’Afrique au sein du Conseil de sécurité des Nations unies n’était sans doute pas étrangère. Le président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali, qui se fait rare aux rencontres de l’UA depuis 1999, était également de la partie. Autres participations remarquées, celles des présidents togolais Faure Gnassingbé et centrafricain François Bozizé, admis pour la première fois dans les instances de l’organisation africaine.
Au nombre des personnalités invitées, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (jamais l’UA n’avait reçu autant de demandes d’invitations inattendues : Pakistan, Argentine, Corée du Sud… attirées par le débat sur la réforme de l’ONU) ; José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, dont le discours à la cérémonie d’ouverture a fait forte impression ; l’économiste américain Jeffrey Sachs, qui a fait un exposé apprécié des chefs d’État sur la question de l’endettement de l’Afrique ; le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan ; celui de la Ligue arabe, Amr Moussa. Mais également le Prix Nobel de la paix 2004, la Kényane Wangari Maathai, le commissaire européen au Développement et à l’Aide humanitaire, Louis Michel…
Très peu nombreux cette fois-ci, les absents avaient généralement de bonnes raisons de l’être. Joseph Kabila, président de la RD Congo, a été retenu chez lui par une situation quelque peu perturbée à la suite du report des élections générales prévues pour le 30 juin. Tout comme Assoumani Azali, son homologue des Comores, retenu à Moroni par la formation de son nouveau gouvernement. Confronté à des élections législatives, étape importante de la transition au Burundi, Domitien Ndayizeye ne pouvait non plus envisager le déplacement.
À ces absences circonstancielles s’ajoutaient celles de chefs d’État qui ne sont pas réapparus aux rendez-vous de l’UA depuis plusieurs années : le Guinéen Lansana Conté, le Camerounais Paul Biya, le Mauritanien Maaouiya Ould Taya…

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