Le FMI rétablit ses liens avec Madagascar

Le Fonds monétaire international (FMI) a restauré ses liens avec Madagascar pour la première fois depuis le coup d’État de 2009. Une étape essentielle pour rétablir la confiance dans une économie mal en point.

Les installations de la mine d’Ambatovy ont coûté 5,5 milliards de dollars et devraient permettre d’atteindre une production annuelle de 60 000 tonnes de nickel. © Sherritt

Les installations de la mine d’Ambatovy ont coûté 5,5 milliards de dollars et devraient permettre d’atteindre une production annuelle de 60 000 tonnes de nickel. © Sherritt

Publié le 14 mars 2014 Lecture : 2 minutes.

En janvier, la Banque mondiale annonçait que le rétablissement des relations – et donc de l’aide budgétaire – avec Madagascar dépendrait de la formation d’un nouveau gouvernement. C’est désormais chose faite. Le 13 mars, le Fonds monétaire international faisait part de sa décision de reprendre le dialogue.

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Madagascar : difficile sortie de crise

L’élection du nouveau président Hery Rajaonarimampianina en décembre a mis fin à une crise politique de cinq années, laquelle avait entraîné la suspension des aides des bailleurs de fonds internationaux, privant le gouvernement de liquidités et freinant la croissance économique du pays. « La reconnaissance du gouvernement va permettre au Fonds de reprendre le travail avec Madagascar », a affirmé à Washington le porte-parole du FMI, Gerry Rice rapporte l’agence Reuters, sans donner plus de précisions à propos d’éventuelles visites de l’institution à Antananarivo ou sur les programmes à mettre en place.

Après l’assaut du palais présidentiel en mars 2009, les donateurs avaient décidé de retirer leur aide financière qui représentait 40 % du budget malgache. La Banque mondiale a cependant continué ses prêts au cours des cinq années de crise politique, mais bloquant l’aide budgétaire pour se recentrer sur l’aide d’urgence.

Economie malade

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« Nous attendions cette décision. Le FMI est la clé pour ouvrir la voie aux discussions avec les autres bailleurs », a déclaré le ministre des Finances Lantoniainna Rasoloelison cité par Reuters, ajoutant qu’il comptait mettre en place une délégation gouvernementale pour la prochaine réunion du FMI en avril. La trésorerie malgache en difficultés, Lantoniainna Rasoloelison avait plaidé en octobre pour la reprise des aides directes d’ici à la fin du mois de mars, afin de soutenir les dépenses de base et doper la croissance anémique de l’île.

La Banque mondiale prévoit une expansion économique de 3,7% cette année avant une accélération à 4% en 2015 ; des chiffres en-deçà des prévisions et considérés comme insuffisants pour réduire le taux de pauvreté qui s’est aggravé durant la crise politique. Si l’on exclut le secteur minier, cette croissance tombe à environ 2%.

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