Wilfrid-Guy Licari

Délégué général du Québec à Paris et représentant du Premier ministre à la Francophonie

Publié le 11 juin 2007 Lecture : 2 minutes.

Le titre en impose peut-être un peu moins que celui d’ambassadeur, mais le poste de délégué général du Québec à Paris est de loin le plus prestigieux de la diplomatie québécoise. La province canadienne a développé directement des relations bilatérales avec nombre de pays, mais la « cousine » française reste son principal partenaire et son référent de choix en Europe.
L’arrivée de Wilfrid-Guy Licari, 60 ans, dans les élégants bureaux de la délégation, dans le 16e arrondissement de Paris, couronne ainsi une carrière de trente ans, dont quinze passés en Afrique. Et le diplomate n’est pas peu fier d’y avoir posé ses valises pour se consacrer à la principale tâche de son mandat : la préparation du 400e anniversaire de la fondation de Québec.
L’année 2008, du 1er janvier au mois d’octobre, sera parsemée de festivités en tout genre, au Québec bien sûr, mais aussi dans l’Hexagone, puisque c’est là qu’est né, au XVIe siècle, Samuel de Champlain, le fondateur de la ville de Québec en 1608. Et Wilfrid-Guy Licari de promouvoir, lors de son passage à la rédaction de Jeune Afrique, « les manifestations grandioses » sur lesquelles il planche au sein du comité de pilotage avec l’ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin. L’occasion pour le Québec d’affirmer son identité – qu’il défend bec et ongles -, son importance au sein de la francophonie et son ouverture sur le monde.

« Vue d’Europe, la société québécoise est un modèle d’interculturalisme, explique Wilfrid-Guy Licari. Nous favorisons l’immigration choisie et l’intégration des populations étrangères. Il n’y a qu’à regarder les flux d’étudiants africains vers le Québec pour constater notre attractivité. » S’agissant de l’Afrique, qu’il connaît bien, le délégué général rappelle le rôle de son pays en faveur de la coopération, notamment dans les domaines de gouvernance, de transfert de compétences, d’éducation et d’aide au processus électoral. Par rapport aux puissances européennes très présentes sur le continent, le Québec pèse peu, mais, argue-t-il, « nous présentons l’avantage d’envoyer des experts formés à la méthode américaine et qui s’expriment en français ».
Wilfrid-Guy Licari est bien placé pour en parler et pour évoquer les enjeux qui secouent aujourd’hui le monde francophone : jeune diplomate en 1971, il obtient son premier poste au Kenya, puis occupe à plusieurs reprises le poste de directeur Afrique-Maghreb au ministère des Affaires étrangères, avant d’être nommé ambassadeur au Maroc, au Sénégal (sous la présidence d’Abdou Diouf), en Tunisie et à Paris.

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