Comment la Mauritanie veut relancer la pêche
Raréfaction des espèces, dégringolade des prix… Devant les difficultés du secteur, le gouvernement compte sur de nouveaux accords avec ses partenaires chinois et européens.
Ghazouani face au cas Aziz
Alors que les relations avec son prédécesseur, Mohamed Ould Abdelaziz, se sont considérablement dégradées, le chef de l’État doit répondre à l’impatience de ses concitoyens, tant sur le plan du dialogue politique que sur celui de la crise économique, amplifiée par la pandémie de Covid.
La pêche mauritanienne ne va pas bien. Sa production a chuté de 10 % l’an dernier. Elle dispose pourtant des eaux parmi les plus poissonneuses du monde. Est-ce dû au réchauffement climatique, à un phénomène cyclique ou à la surpêche ?
Toujours est-il que bien des espèces se sont raréfiées, à commencer par les céphalopodes (poulpe, calmar, seiche), obligeant le gouvernement à décréter un arrêt biologique de la pêche hauturière (au large) du 15 avril au 15 juillet.
À cela s’ajoute la dégringolade des prix des maquereaux, des sardinelles et des poulpes, la pandémie ayant stoppé les achats des Chinois, des Turcs ou des Espagnols.
Farines et huiles peu rémunératrices
Mais il y a plus grave pour le deuxième pilier économique du pays (1,4 millions de tonnes de pêche, 65 000 emplois) dont la contribution au produit intérieur brut, plus de 5 %, stagne. Après s’être longtemps contentée de toucher les royalties des droits de pêche consentis aux flottilles étrangères, la Mauritanie a, depuis dix ans, commencé à bâtir une pêche nationale par le biais d’attribution de licences, puis de quotas.
Nous avions le poisson, mais ni le savoir-faire ni les moyens et nous n’avons pas exploité notre mer
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Ghazouani face au cas Aziz
Alors que les relations avec son prédécesseur, Mohamed Ould Abdelaziz, se sont considérablement dégradées, le chef de l’État doit répondre à l’impatience de ses concitoyens, tant sur le plan du dialogue politique que sur celui de la crise économique, amplifiée par la pandémie de Covid.
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