Cameroun : bataille d’influence autour de Sodecoton
Le groupe Advens veut devenir l’actionnaire de référence du principal opérateur agro-industriel du septentrion camerounais. Face à lui, une partie des élites locales et des producteurs montent au créneau.
Bebnone Payounni est vent debout. Le vice-président de Confédération nationale des producteurs de coton (CPNC), regroupant pratiquement 200 000 cotonculteurs, s’active contre l’offensive entamée depuis deux ans par Abbas Jaber, visant à monter au capital du fleuron agro-industriel du septentrion camerounais.
Lobbying auprès des autorités
Le patron d’Advens-Géocoton, détenteur de 30 % du capital de la Société de développement du coton (Sodecoton) contre 59% pour l’État du Cameroun, fait du lobbying auprès des autorités camerounaises pour en devenir l’actionnaire de référence. Son groupe avait auparavant tenté – sans succès – une offensive sur des sociétés cotonnières au Togo et au Tchad.
Le groupe d’Abbas Jaber ne manque pas d’arguments. Au premier rang d’entre eux : un plan d’investissement de 60 milliards de F CFA (91 millions d’euros) pour moderniser les huit usines d’égrenage de coton et les deux huileries, dans le but d’accroitre la capacité de production du coton graine de 200 000 tonnes à l’horizon 2025-2026.
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