Cameroun : bataille d’influence autour de Sodecoton

Le groupe Advens veut devenir l’actionnaire de référence du principal opérateur agro-industriel du septentrion camerounais. Face à lui, une partie des élites locales et des producteurs montent au créneau.

Le Togo veut transformer sa production de coton, supérieure à 100 000 tonnes par an. Ici Plantation de coton dans la vallée des rôniers à Poli dans le Nord Cameroun. © Ecole publique de Poli/Wiki Commons/Licence CC

Le Togo veut transformer sa production de coton, supérieure à 100 000 tonnes par an. Ici Plantation de coton dans la vallée des rôniers à Poli dans le Nord Cameroun. © Ecole publique de Poli/Wiki Commons/Licence CC

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Publié le 4 mai 2021 Lecture : 3 minutes.

Bebnone Payounni est vent debout. Le vice-président de Confédération nationale des producteurs de coton (CPNC), regroupant pratiquement 200 000 cotonculteurs, s’active contre l’offensive entamée depuis deux ans par Abbas Jaber, visant à monter au capital du fleuron agro-industriel du septentrion camerounais.

Lobbying auprès des autorités

Le patron d’Advens-Géocoton, détenteur de 30 % du capital de la Société de développement du coton (Sodecoton) contre 59% pour l’État du Cameroun, fait du lobbying auprès des autorités camerounaises pour en devenir l’actionnaire de référence. Son groupe avait auparavant tenté – sans succès – une offensive sur des sociétés cotonnières au Togo et au Tchad.

Le groupe d’Abbas Jaber ne manque pas d’arguments. Au premier rang d’entre eux : un plan d’investissement de 60 milliards de F CFA (91 millions d’euros) pour moderniser les huit usines d’égrenage de coton et les deux huileries, dans le but d’accroitre la capacité de production du coton graine de 200 000 tonnes à l’horizon 2025-2026.

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