RDC – Double nationalité : sortir de l’hypocrisie collective
La question de la binationalité – interdite par la Constitution – divise la société congolaise depuis longtemps… et enflamme régulièrement les réseaux sociaux.
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Arthur Malu-Malu
Arthur Malu-Malu est un journaliste et auteur congolais.
Publié le 16 mai 2021 Lecture : 2 minutes.
Le grand tournant de Tshisekedi
Mise en place de l’Union sacrée, assainissement de l’administration, lutte contre la corruption, rééquilibrages structurels, redéploiement économique… À mi-mandat, le président Félix Tshisekedi a toutes les cartes en main pour accélérer les nombreuses réformes dont le pays a besoin.
La Constitution est on ne peut plus claire dans son article 10 : « La nationalité congolaise est une et exclusive ». Une exclusive que les Congolais défendent officiellement avec vigueur, mais à laquelle beaucoup semblent plus ou moins discrètement déroger. Les partisans de la double nationalité estiment que cette loi est corsetée, anachronique, qu’elle prive inutilement le pays de compétences congolaises dispersées un peu partout dans le monde et qu’elle nécessite un toilettage. S’il n’existe pas de données précises, on estime le nombre de Congolais de la diaspora entre cinq et sept millions, en y incluant ceux qui ont acquis la nationalité de leur pays d’accueil.
Les « contre » rétorquent que la RDC n’est pas encore mûre pour la double nationalité. Leurs arguments reposent, pour l’essentiel, sur le risque d’une « double allégeance ». Le non-dit de cette position vise surtout certains Rwandais qui se font passer pour des Congolais lorsqu’ils sont en RDC, Kinshasa et Kigali entretenant des relations complexes, empreintes de méfiance réciproque, depuis le génocide de 1994 au Rwanda. Une tragédie dont les répercussions sont encore visibles sur le sol congolais.
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Mise en place de l’Union sacrée, assainissement de l’administration, lutte contre la corruption, rééquilibrages structurels, redéploiement économique… À mi-mandat, le président Félix Tshisekedi a toutes les cartes en main pour accélérer les nombreuses réformes dont le pays a besoin.
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