Le meilleur de la technique
Le succès ne se dément pas. Il provient, en grande partie, de l’appareil téléphonique lui-même. Un condensé de technologie sans cesse réinventé.
Publié le 11 juin 2007 Lecture : 3 minutes.
Demain, votre téléphone fera également vidéoprojecteur. Vous le poserez sur un meuble et il diffusera sur le mur une image de 25 cm de hauteur et 45 cm de largeur. Les premiers « pico-projecteurs » ont été présentés en janvier à Las Vegas, à l’occasion du Consumer Electronics Show (CES), la grand-messe annuelle de l’électronique grand public. Ils sont de la taille d’un domino et pourraient ainsi équiper des ordinateurs ou des lecteurs de DVD portables. Et les fabricants de téléphones mobiles pourraient lancer les premiers téléphones à pico-projecteur en 2008 ou 2009. Le secteur est en ébullition permanente : dans chaque pays, les opérateurs veulent se distinguer de leurs concurrents, par exemple en proposant de nouveaux services, comme les MMS (SMS avec photos), le courrier électronique, la navigation sur Internet et, bientôt, la télévision.
Les constructeurs de téléphones se livrent eux aussi une bataille permanente pour séduire les opérateurs et tous ceux qui revendent leurs produits, ainsi que les utilisateurs que nous sommes. De cette émulation résulte une course incessante à l’innovation. Au fil du temps, elle s’est traduite par une multiplication des fonctions dans un volume toujours plus réduit. Exemple avec la carte mémoire de type SD, fréquemment utilisée pour stocker des photos prises avec un téléphone portable. D’un petit rectangle de 2 cm de côté qui contenait une centaine d’images de bonne qualité (128 mégaoctets au total), on est passé en moins de quatre ans à une puce quatre fois plus petite (1 cm de côté pour la micro-SD), d’une capacité seize fois supérieure (2 gigaoctets). Dans le même mouvement, le « photo-phone » a lui aussi singulièrement maigri, de 3 cm d’épaisseur pour les premiers modèles, à 14 mm dans le cas du LG Shine, présenté en détail ci-dessous.
Une nouvelle révolution couve dans le domaine des batteries. Elle a également été présentée au CES de Las Vegas au début de l’année par une petite société américaine nommée Powercast. La technique qu’il a mise au point permet de recharger les batteries par la voie des airs. Il suffit de placer l’appareil à recharger à proximité d’un boîtier spécifique. Pour le moment, aucun constructeur de téléphone n’a fait mine d’adopter ce système, mais il a déjà reçu l’approbation de la Federal Communications Commission (FCC), l’organe américain de régulation des ondes radio, signe d’une commercialisation prochaine. La puce du téléphone mobile, aussi nommée carte SIM, devrait elle aussi bientôt fonctionner sans fil. Une technologie nommée NFC (Near Field Communication, « sans contact », en français) permet, par exemple, de payer un produit par simple présentation d’un téléphone portable devant un lecteur approprié. Certaines études de marché estiment que 20 % des téléphones mobiles, soit près de 300 millions, en seront équipés à l’horizon 2012.
Voyons déjà ce que nous réserve la fin de l’année 2007. Présentation raffinée, multiples fonctions, simplicité d’utilisation dans un encombrement réduit sont au programme des cinq appareils que nous avons sélectionnés. Ils seront, sans aucun doute, les stars de la rentrée. Reste à déterminer celui – s’il y en a un parmi ceux-là – qui permettra à son fabricant de remporter le jackpot. À l’instar du RAZR de Motorola, qui s’est vendu à 50 millions d’exemplaires, ou du Nokia 1100, écoulé à 200 millions d’unités depuis son lancement, en 2003. Simple, avec un écran monochrome et des fonctions de base, il se vend à partir de 39 euros Les prix des modèles que voici donnent une autre idée du chemin parcouru.
