Enlèvement d’Olivier Dubois : « Jeune Afrique » appelle à tout mettre en œuvre pour sa libération
« Jeune Afrique » s’associe aux démarches des proches du journaliste français, enlevé le 8 avril à Gao, dans le nord du Mali, et souhaite que tout soit mis en oeuvre pour une libération rapide.
Aller sur le terrain, au plus près des sources, pour mieux donner à voir et à comprendre. Olivier Dubois, journaliste français installé au Mali, en a fait son credo. Et cela lui a valu d’être enlevé par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), le 8 avril dernier, alors qu’il se trouvait en reportage à Gao.
Arrivé en 2015 à Bamako, où il a notamment travaillé pour le Journal du Mali, Olivier Dubois avait quitté le pays durant deux ans, le temps d’un séjour à Taïwan… Pour mieux y revenir, il y a un an et demi. Il a fait le choix de mener la difficile aventure du journalisme indépendant, payé à l’article. Avec passion et succès, travaillant notamment pour Libération, Le Point Afrique et Jeune Afrique (JA).
Enthousiaste et rigoureux
JA l’avait contacté lors du coup d’État d’août 2020 et Olivier Dubois, 46 ans, avait participé à la couverture de ces événements historiques pour le Mali. Il avait notamment réalisé un reportage sur les pillages des résidences des proches d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), emmenant de sa plume les lecteurs jusqu’au cœur de l’atmosphère électrique qui régnait alors dans la capitale malienne.
Quelques semaines plus tard, il signait un article sur la « paix » précaire signée dans le cercle de Koro entre les habitants et les jihadistes. Là encore, c’est sur place que le journaliste était allé chercher l’information, auprès des villageois, des autorités locales et des sources proches des groupes armés.
Avec le goût du terrain, Olivier Dubois savait allier la précision et l’analyse. En novembre dernier, JA publiait ainsi l’un de ses articles questionnant la stratégie militaire de Barkhane face à l’État islamique au grand Sahara (EIGS) et au GSIM.
Olivier Dubois est de ces journalistes enthousiastes et rigoureux, courageux aussi, avec lesquels on prend plaisir à travailler. La rédaction de Jeune Afrique adresse tout son soutien à sa famille, en particulier à ses deux enfants de 13 et 5 ans, et appelle les autorités maliennes et françaises à mettre tout en œuvre pour qu’il puisse, le plus rapidement possible, être libéré.
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