Mohamed Ould Ghazouani, le soft power à la mauritanienne

Depuis son arrivée au pouvoir, le chef de l’État privilégie des relations apaisées avec ses partenaires extérieurs. Analyse de sa méthode.

Le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani avec le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane, le 26 février 2020 à Riyad. © Agence mauritanienne d’information

Le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani avec le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane, le 26 février 2020 à Riyad. © Agence mauritanienne d’information

Publié le 18 mai 2021 Lecture : 4 minutes.

Mohamed Ould Ghazouani à l’aéroport de Brazzaville, le 30 janvier 2020. © Agence mauritanienne d’information
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Ghazouani face au cas Aziz

Alors que les relations avec son prédécesseur, Mohamed Ould Abdelaziz, se sont considérablement dégradées, le chef de l’État doit répondre à l’impatience de ses concitoyens, tant sur le plan du dialogue politique que sur celui de la crise économique, amplifiée par la pandémie de Covid.

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Dès qu’il s’est installé au palais présidentiel, Mohamed Ould Ghazouani a dévoilé l’un des traits les plus saillants de sa personnalité : il abhorre les conflits. Le chef de l’État a aussitôt dissipé les tensions avec ses opposants, mais aussi avec ses homologues. « Il estime indispensable d’avoir un bon voisinage », confirme un proche. S’il n’entend pas révolutionner la diplomatie mauritanienne, sa méthode tranche avec celle de son prédécesseur.

Le 21 mars, il a ainsi officiellement renoué les relations diplomatiques avec le Qatar, rompues depuis quatre ans. En juin 2017, en pleine crise du Golfe, Mohamed Ould Abdelaziz s’était aligné sur les positions des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite qui avaient engagé un blocus contre le Qatar, accusant ce dernier de soutenir l’Iran et les mouvements terroristes.

Certes, ce ne fut pas une surprise au vu de son tempérament, mais cette initiative ne figurait pas dans ses promesses de campagne. « Le président a considéré que cette position était trop extrême », explique le ministre des Affaires étrangères Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, qui s’est entretenu à ce sujet à Doha avec son homologue qatari Cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani.

Riyad, partenaire historique

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