Du mieux pour les financiers

Publié le 11 juin 2007 Lecture : 2 minutes.

Les télécoms ont largement participé au développement du capital-risque en Afrique. En 2005, 9,1 % des sommes investies l’ont été dans les télécommunications, selon les chiffres de l’African Venture Capital Association (Avca), qui fait la promotion sur le continent de cette forme d’investissement dans lequel le bailleur ne prête pas d’argent, mais acquiert des parts dans le capital du partenaire qu’il finance. L’opération se révèle souvent très rentable, puisque certaines sociétés de téléphonie mobile affichent des niveaux de rentabilité (bénéfice/chiffre d’affaires) supérieurs à 25 %. Entre 2002 et 2005, EMP Africa a ainsi multiplié par quatre les sommes investies dans Orascom Telecom Algeria. Entre 2000 et 2005, le groupe avait multiplié par 4,3 celles investies dans Celtel. Cette dernière société fut d’ailleurs un grand succès pour nombre de professionnels du capital-investissement. Outre EMP Africa, les noms d’Actis, du FMO (l’agence néerlandaise de codéveloppement), d’IFC (la Société financière internationale) et de Zephyr figuraient dans la liste de ses actionnaires.
Les places boursières africaines n’ont que plus marginalement profité du succès des télécoms. Aux cas de la Sonatel sénégalaise, qui s’affiche depuis de longues années comme la locomotive de la Bourse régionale d’Abidjan, de MTN, cotée sur le Johannesburg Stock Exchange, ou d’Orascom Telecom, inscrit sur les places égyptienne et britannique, répond l’absence retentissante de plusieurs opérateurs majeurs. Parmi eux, Celtel dont aucune filiale n’est cotée, ou Vodacom, qui n’est pas en Bourse alors que sa maison mère Telkom y est. Une fois racheté par MTN, en 2006, Investcom a été retiré de la Bourse de Londres, où il n’était que depuis octobre 2005. L’une des Bourses africaines les plus dynamiques, celle du Nigeria, n’accueille aucune société de téléphonie, alors que le marché des mobiles connaît dans le pays une période de croissance stupéfiante. Aucun opérateur, non plus, n’est coté sur la Bourse du Kenya, autre leader africain. Mais Safaricom, opérateur majeur du pays et filiale du britannique Vodafone, devrait bientôt y faire son entrée.

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