Algérie : Cevital prépare l’après-Issad Rebrab

Avec un fondateur toujours poursuivi par la justice, le groupe doit repenser son modèle de développement et de gouvernance, dans un contexte politique et économique compliqué.

Le PDG de Cevital, Issad Rebrab, ici en 2013. © Ons ABID pour Jeune Afrique

Le PDG de Cevital, Issad Rebrab, ici en 2013. © Ons ABID pour Jeune Afrique

ESTELLE-MAUSSION_2024

Publié le 2 juin 2021 Lecture : 5 minutes.

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Faire le gros dos en attendant que la tempête passe. C’est la position dans laquelle se trouve Cevital, le premier groupe privé d’Algérie avec un chiffre d’affaires (CA) 2020 de quelque 200 milliards de dinars (environ 1,2 milliard d’euros) et 18 000 salariés. Actif dans l’agroalimentaire, l’électroménager, la logistique et l’industrie, le conglomérat aux 26 filiales, né dans les années 1970 et formellement constitué en 1998, est à un tournant de son histoire.

Bousculé par la crise liée à la pandémie du Covid-19, il a surtout été ébranlé par le placement en détention provisoire pendant huit mois (d’avril à décembre 2019) de son fondateur et dirigeant historique, Issad Rebrab, âgé de 77 ans. Depuis, le groupe, qui a officiellement pour PDG le fils cadet du patriarche, Malik, fait profil bas (sa direction a décliné les sollicitations de Jeune Afrique). Recentré sur son cœur de métier qu’est l’agroalimentaire, le groupe a entamé une réflexion sur sa gouvernance. Un chantier aussi délicat que nécessaire.

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