Mali : l’imam Dicko et le M5 en pleine « guerre d’influence » sur les victimes de la répression
L’instruction judiciaire sur les affrontements meurtriers entre manifestants et forces de l’ordre le 11 juillet 2020 à Bamako est toujours en cours. Et leurs victimes font l’objet d’une bataille très politique.
![Des manifestants anti-IBK à Bamako, vendredi 10 juillet 2020. © Baba Ahmed/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/07/13/sipa_ap22472210_000003.jpg)
Des manifestants anti-IBK à Bamako, vendredi 10 juillet 2020. © Baba Ahmed/AP/SIPA
Dix mois après, la colère de Mamoudou Sidibé ne s’est pas éteinte. Il garde encore le souvenir douloureux de cette soirée du samedi 11 juillet, lorsqu’il a ramassé le corps sans vie de son jeune frère qui gisait dans une mare de sang, dans une allée du quartier de Badalabougou, le fief de l’imam Dicko à Bamako.
Tout ce qu’il s’est passé, ce n’était que pour obtenir des places dans les cercles du pouvoir
Kekoro Sidibé, « touché par une balle en plein cœur », était un jeune enseignant « profondément religieux », marié et père de trois enfants. Il avait fait le déplacement depuis le quartier de Sokorodji où il vivait pour participer à une marche dans le quartier de Mahmoud Dicko, l’imam qui était alors encore « l’autorité morale » du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP).
« Aujourd’hui, il faut que justice soit rendue, tonne Mamoudou Sidibé. Il faut que les responsabilités soient déterminées. L’opinion commence à comprendre que c’était purement politique : tout ce qu’il s’est passé, ce n’était que pour obtenir des places dans les cercles du pouvoir. »
Pas d’avancée concrète
Bien s’informer, mieux décider
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