Mali : l’imam Dicko et le M5 en pleine « guerre d’influence » sur les victimes de la répression

L’instruction judiciaire sur les affrontements meurtriers entre manifestants et forces de l’ordre le 11 juillet 2020 à Bamako est toujours en cours. Et leurs victimes font l’objet d’une bataille très politique.  

Des manifestants anti-IBK à Bamako, vendredi 10 juillet 2020. © Baba Ahmed/AP/SIPA

Des manifestants anti-IBK à Bamako, vendredi 10 juillet 2020. © Baba Ahmed/AP/SIPA

Bokar Sangareě

Publié le 11 mai 2021 Lecture : 5 minutes.

Dix mois après, la colère de Mamoudou Sidibé ne s’est pas éteinte. Il garde encore le souvenir douloureux de cette soirée du samedi 11 juillet, lorsqu’il a ramassé le corps sans vie de son jeune frère qui gisait dans une mare de sang, dans une allée du quartier de Badalabougou, le fief de l’imam Dicko à Bamako.

Tout ce qu’il s’est passé, ce n’était que pour obtenir des places dans les cercles du pouvoir

Kekoro Sidibé, « touché par une balle en plein cœur », était un jeune enseignant « profondément religieux », marié et père de trois enfants. Il avait fait le déplacement depuis le quartier de Sokorodji où il vivait pour participer à une marche dans le quartier de Mahmoud Dicko, l’imam qui était alors encore « l’autorité morale » du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP).

« Aujourd’hui, il faut que justice soit rendue, tonne Mamoudou Sidibé. Il faut que les responsabilités soient déterminées. L’opinion commence à comprendre que c’était purement politique : tout ce qu’il s’est passé, ce n’était que pour obtenir des places dans les cercles du pouvoir. »

Pas d’avancée concrète

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